POLLUTION, DIABÈTE et MALADIE PULMONAIRE : La faute à l'ozone
Cette étude de la Michigan State University (MSU) établit un lien entre la pollution de l'air, la maladie pulmonaire interstitielle et le diabète. Les personnes atteintes de prédiabète ou de diabète qui vivent dans des zones polluées par l'ozone, peuvent en effet présenter un risque accru de maladie irréversible avec un taux de mortalité élevé. Précisément, ces nouvelles données, publiées dans la revue Environmental Health Perspectives documentent le lien entre l'exposition répétée à l'ozone, le développement d'une maladie pulmonaire interstitielle et la résistance à l'insuline.
Cette étude est publiée alors que la prévalence de la maladie pulmonaire interstitielle (pneumopathies diffuses touchant les alvéoles) augmente aux Etats-Unis (Plus de 170.000 personnes aux États-Unis en souffrent). Idem pour l’incidence et la prévalence du le diabète de type 2 et la résistance à l'insuline, qui constituent par ailleurs des facteurs de risque déjà suggérés de fibrose pulmonaire.
Une grande étude, publiée il y a 2 ans environ dans le Lancet Planetary Health a par ailleurs déjà estimé que la pollution à l'ozone natamment, aurait contribué à 3,2 millions de nouveaux cas de diabète dans le monde sur la seule année 2016, ce qui représente environ 14% de tous les nouveaux cas de diabète cette année-là.
COVID-19 : une plus grande vulnérabilité encore des personnes diabétiques
Cette nouvelle recherche intervient en pleine pandémie de COVID-19, « où nous sommes très préoccupés par la convergence des effets sur la santé de la pollution atmosphérique et du SRAS-CoV-2 dans des groupes de populations sensibles comme les personnes diabétiques », ajoute l’auteur principal, le DrJames Wagner, professeur agrégé de pathobiologie et d'investigation diagnostique du MSU College of Veterinary Medicine.
L'ozone - un gaz souvent appelé «smog» - est connu pour exacerber certaines maladies pulmonaires, telles que l'asthme et la rhinite, des maladies des voies respiratoires supérieures. Mais une étude épidémiologique récente citée par les chercheurs a suggéré une association entre des concentrations élevées d'ozone, des effets au plus profond des poumons se manifestant par des troubles respiratoires.
Le diabète de type 2 et la résistance à l'insuline ont enfin été documentés comme des facteurs de risque de fibrose pulmonaire, rappelle le co-auteur, le Dr Jack Harkema, directeur du laboratoire de pathologie environnementale et toxicologique de la MSU.
L’étude, menée sur des souris en bonne santé, des souris présentant une résistance à l'insuline légère et des souris présentant une résistance à l'insuline sévère, confirme
- une relation directe entre les niveaux de résistance à l'insuline et la gravité de l'inflammation et de la fibrose pulmonaires ;
- les souris diabétiques se montrent particulièrement sensibles à l'inflammation et au remodelage tissulaire causé par une exposition répétée à l'ozone.
Ces données, chez l’animal, confirment que l'exposition à l'ozone pourrait exacerber la fibrose pulmonaire, en particulier chez les personnes diabétiques et un diabète mal contrôlé, peut aggraver des lésions pulmonaires.
« Les résultats suggèrent que les personnes qui sont à la limite de l'insulinorésistance - ou diabétiques - et qui vivent dans des zones polluées par l'ozone pourraient présenter un risque accru de maladie pulmonaire interstitielle ».
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