POLYARTHRITE RHUMATOÏDE : L'imagerie thermique pour la détecter
Cette étude pionnière menée par une équipe de l’Université Staffordshire auprès de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) en rémission et de témoins en bonne santé, identifie un marqueur de la maladie : ces patients affichent des températures corporelles nettement plus élevées que des sujets en bonne santé. Ces données, publiées dans la revue PLoS ONE, confirment l'imagerie thermique comme une méthode de détection et d’évaluation fiable de la polyarthrite rhumatoïde.
Les chercheurs ont comparé les modèles thermographiques de 31 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) en rémission avec ceux de participants témoins en bonne santé. L’équipe a effectué des images thermiques de leurs pieds et analysé les températures évaluées à différentes régions du pied (zones médiale, latérale, avant-pied et talon) et comparé ces données à celles relevées chez une cohorte de 52 adultes en bonne santé.
Surveiller simplement l'activité de la maladie
Une précédente étude de la même équipe qui avait examiné les articulations des mains avait déjà suggéré le potentiel de l'imagerie thermique à détecter et évaluer la polyarthrite rhumatoïde. « La nouvelle étude confirme une différence significative de température dans toutes les zones de l'avant-pied entre les patients atteints de PR en rémission et les patients en bonne santé », commente l’auteur principal, Dr Alfred Gatt, de l'Université de Malte et chercheur invité à la Staffordshire University.
La thermographie pour suivre l'évolution de la PR? De futures études sont d’ores et déjà programmées pour évaluer si les modèles thermographiques évoluent et comment, avec l'activité de la maladie. Cependant l’étude apporte déjà une première base de référence qui démontre que même lorsqu'aucune inflammation n'est détectée par les méthodes conventionnelles, la chaleur émise au niveau de chaque articulation du pied est supérieure en cas de PR.
Une température qui reflète certains processus pathologiques sous-jacents : la thermographie est suffisamment sensible pour détecter ces changements avec des implications évidentes à la fois pour les patients atteints et en rémission.
«Il pourrait être possible, dans un proche avenir, d'utiliser de petites caméras thermiques comme outil de dépistage et de diagnostic et prévenir plus facilement d'autres dommages aux articulations. La rémission est un état dans lequel la PR, qui est une maladie auto-immune, se maintient dans un état « contrôlé » sans inflammation active dans les articulations. Cela ne signifie pas que la PR n'est pas présente et qu'elle ne peut pas « se réveiller ».
Cela signifie que les patients qui développent une PR auront besoin à vie d'une surveillance continue.
Autres actualités sur le même thème
PARKINSON : Un test cutané révolutionnaire
Actualité publiée il y a 3 années 9 moisFRACTURE et risque de décès : La nouvelle métrique d’âge squelettique
Actualité publiée il y a 1 année 6 moisFIBROMYALGIE : L'ostéomyélite chronique, un vrai facteur déclencheur
Actualité publiée il y a 7 années 10 moisMaladie de HUNTINGTON : Rétablir le contrôle qualité cellulaire, c'est possible
Actualité publiée il y a 7 années 10 mois