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POST-AVC : Une thérapie génique qui restaure la vision ?

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 4 semaines
Frontiers in Cell and Developmental Biology
Il s'agit d'une nouvelle forme de thérapie génique permettant de transformer des cellules cérébrales gliales en neurones, pour restaurer, post-AVC, la fonction visuelle et -peut-être- la fonction motrice (Visuel Adobe Stock 199837300)

Cette équipe de l'Université Purdue (Indiana) et de l'Université de Jinan (Chine) documente ici, dans la revue Frontiers in Cell and Developmental Biology une nouvelle forme de thérapie génique permettant de transformer des cellules cérébrales gliales en neurones, pour restaurer la fonction visuelle et -peut-être- la fonction motrice, chez des patients lourdement affectés dans ces mêmes fonctions par un AVC.

 

La plupart des accidents vasculaires cérébraux (AVC) surviennent lorsqu'une artère cérébrale se bloque. Le flux sanguin vers le tissu neural s'arrête ce qui entraîne la mort des tissus concernés. En raison de l'emplacement des principales artères du cerveau, de nombreux AVC affectent la fonction motrice et la vision. Ainsi, après un AVC, de nombreux patients retrouvent une vision diminuée.

Les neurones ne se régénèrent pas.

Le cerveau peut parfois remapper suffisamment ses voies neuronales pour restaurer certaines fonctions visuelles après un AVC, mais ce processus est lent, souvent inefficace et imparfait, parfois même inexistant chez certains patients. La thérapie par cellules souches constitue une des principales voies thérapeutiques prometteuses, cependant sa mise en œuvre reste lourde et difficile. Cette nouvelle thérapie génique, testée ici chez une souris modèle d’AVC, se montre beaucoup plus encourageante.

"Nous reprogrammons directement les cellules gliales locales en neurones",

expliquent « tout simplement », les auteurs principaux, Alexander Chubykin professeur agrégé de sciences biologiques au Collège des sciences de l’Université Purdue, et le Dr Gong Chen, professeur à l'Université de Jinan : « Nous n'avons pas à implanter de nouvelles cellules, il n'y a donc pas de rejet immunogène. Ce processus est plus facile à mettre en œuvre que la thérapie par cellules souches, et il y a moins de dommages au cerveau. Nous aidons le cerveau à guérir. Nous observons d’ailleurs que des connexions entre les anciens neurones et les nouveaux neurones se reforment et les souris ainsi traitées récupèrent leur vision. »

 

Ces travaux marquent une première étape essentielle y compris dans le suivi de la restauration neuronale par thérapie génique : en effet, la fonction visuelle est plus facile à mesurer que la motricité, en utilisant des techniques telles que l'imagerie optique, ici chez des souris- pour suivre le développement et la maturation des nouveaux neurones.

 

Mais dans un second temps, l’objectif serait d’adapter la technique au rétablissement, post-AVC de la fonction motrice.


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