PRÉMATURITÉ : Le lait humain intranasal dans la prise en charge de l’hémorragie cérébrale

Cette étude d’une équipe de cardiologues et de pédiatres de l'Université de Toronto documente le lait humain par voie intranasale comme une intervention sûre et praticable dans la prise en charge de l'hémorragie intraventriculaire, une cause grave de morbidité chez les nourrissons prématurés. En effet, le lait humain est une excellente source de cellules souches pluripotentes qui peuvent ensuite se différencier en cellules cérébrales. De premières et précieuses conclusions de cliniciens, présentées lors du Pediatric Academic Societies (PAS) Meeting (Denver), qui devront néanmoins être confirmées par un suivi des résultats neurodéveloppementaux à long terme et des essais multicentriques plus importants.
Car il s’agit du tout premier essai prospectif sur l'innocuité et la faisabilité de l'administration intranasale de lait humain (IHM: intranasal human milk) chez les nouveau-nés présentant une hémorragie intraventriculaire (IVH: Intraventricular hemorrhage). L'hémorragie intraventriculaire est une cause fréquente de lésion cérébrale pouvant entraîner des séquelles neurodéveloppementales chez les prématurés. Des thérapies par cellules souches sont en cours de développement en tant que nouveau traitement des lésions cérébrales. Or le lait humain frais contient des cellules souches pluripotentes qui produisent des cellules neuronales in vitro.

Exploiter « la puissance » du lait maternel frais,
c’est bien l’objectif de ces néonatalogistes qui traitent des bébés très prématurés souffrant d'hémorragies cérébrales, une condition actuellement sans traitement efficace. L’auteur principal, le Dr Alessia Gallipoli, chercheur en médecine néonatale-périnatale à l'Université de Toronto explique que la thérapie nasale « au lait », pour les prématurés souffrant hémorragie cérébrale, pendant les 28 premiers jours de vie, "ne pose aucun problème majeur de sécurité".
Ces résultats à court terme sont actuellement mis en regard de données historiques chez des nourrissons prématurés non traités. Les prochaines étapes exploreront les résultats neurodéveloppementaux à 18 mois.
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