PRESSION ARTÉRIELLE : Fluctuations de tension, fluctuations de réflexion

Il est clair que la santé cérébrovasculaire est un facteur critique pour la cognition, cependant de nouvelles recherches montrent aujourd’hui un effet presque immédiat d’un changement vasculaire ou d’irrigation dans le cerveau sur la cognition. Ainsi cette étude récente qui associe une séance d’exercice intense, à une meilleure circulation cérébrale et de meilleures performances cognitives dans les 24 heures qui suivent. Cette recherche, menée par une équipe de l'Université Rush à Chicago, associe aujourd’hui les fluctuations de la tension artérielle à des problèmes de capacité de réflexion. Des conclusions, présentées dans la revue Neurology, qui confirme l’importance de la surveillance de la pression artérielle, notamment chez les plus âgés, et au-delà de la détention de l’hypertension (HTA).
Car en pratique, les personnes âgées dont la tension artérielle fluctue au fil du temps sont à risque plus élevé de troubles cognitifs. Autre conclusion, curieusement, ici, ce constat est fait chez les participants noirs, mais pas chez les participants blancs. Enfin, l’étude, d’observation ne démontre pas la relation de cause à effet, elle révèle une association.
L’auteur principal, le Dr Anisa Dhana, de l'Université Rush conclut tout de même : « nos résultats suggèrent que la fluctuation de la tension artérielle est un facteur de risque de problèmes cognitifs au-delà des effets négatifs de l'hypertension artérielle elle-même ».
L’étude suit durant 10 ans 4.770 participants âgés en moyenne de 71 ans dont 66 % étaient des participants noirs et les autres étaient des participants blancs. La tension artérielle des participants a été prise à l’inclusion puis tous les 3 ans. Tous ont également effectué des tests de capacité de réflexion et de mémoire au début et lors de leur dernière visite.
- Dans l’ensemble, les participants avaient une tension artérielle moyenne de 138/78 mmHg ; l(HTA étant définie comme une tension artérielle de 130/80 mmHg et plus ;
- les participants noirs ont présenté une variation moyenne au fil du temps de leur tension artérielle systolique, qui est le chiffre le plus élevé, de 18 mmHg, les participants blancs de 16 mmHg ;
- les participants noirs qui présentaient la plus grande variabilité de tension artérielle ont obtenu des scores inférieurs aux tests cognitifs vs la plus faible variabilité :
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cette différence de score équivaut à 2,8 années de vieillissement cognitif.
- les participants sous antihypertenseurs à l’inclusion, ne montrent aucune différence de score aux tests de réflexion à la fin de l’étude y compris ceux accusant des variations de tension artérielle.
« Avec le vieillissement de notre société et la prévalence croissante de la maladie d’Alzheimer, il est urgent de mettre en œuvre toutes les stratégies de prévention possibles pour ralentir le déclin cognitif chez les plus âgés. La gestion de la tension artérielle et de ses fluctuations apparaît comme un facteur de risque essentiel qui doit être géré ».
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