RÉGIME CÉTOGÈNE : Il préserve l’énergie cérébrale et protège la cognition

Un régime cétogène peut-il contribuer à préserver l'énergie cérébrale ? Cette équipe de l’Université du Missouri-Columbia vient de découvrir que le passage à un régime riche en graisses et pauvre en glucides pourrait bien améliorer la santé cérébrale des personnes présentant un risque accru de maladie d'Alzheimer. Ces travaux, publiés dans le Journal of Neurochemistry, laisse espérer un moyen simple et naturel de préserver l'énergie cérébrale pour protéger les fonctions cognitives.
Le secret d’un vieillissement cognitif sain dans l’assiette ? Le régime cétogène, riche en poisson et en fruits de mer, en viande, en légumes non féculents, en baies, noix, grains, œufs et en produits laitiers riches en matières grasses pourrait être un allié.
L’étude, menée sur des souris modèle de risque d’Alzheimer, démontre que :
- un régime cétogène peut préserver la santé cérébrale,
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mais aussi stopper ou ralentir les signes de déclin cognitif chez les personnes présentant un risque accru de développer la maladie d'Alzheimer ;
- ce régime se révèle particulièrement bénéfique pour les souris porteuses du gène APOE4, le facteur de risque génétique le plus important de maladie d'Alzheimer ;
- les souris porteuses du gène APOE4 présentent une flore intestinale plus saine et une énergie cérébrale plus importante lorsqu’elles sont nourries avec ce régime cétogène vs groupe témoin soumis à un régime plus riche en glucides ;
- ce même résultat n’est pas observé chez les souris mâles, ce que les auteurs ne savent pas expliquer.
Quel processus ? Le régime modifie la façon dont le cerveau s'alimente : lors d’un apport en glucides, le cerveau convertit le glucose en énergie cérébrale. Cependant, les personnes porteuses du gène APOE4, notamment les femmes, peinent à convertir le glucose en énergie cérébrale, ce qui peut entraîner un déclin cognitif à long terme. Avec le régime cétogène, des cétones sont utilisées comme source d'énergie alternative. Cela pourrait réduire le risque de développer la maladie d'Alzheimer en préservant les cellules cérébrales ».
Ces résultats soutiennent le concept de
nutrition de précision :
adapter les régimes et les interventions aux personnes qui en bénéficieraient le plus.
Ainsi, même l’alimentation ne peut être unique et universelle et le choix d’un régime alimentaire devrait dépendre de différents facteurs, dont e génotype, le microbiome intestinal, le sexe et l'âge du patient…