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RELATIONS SOCIALES : Epanouies, elles réduisent le risque de maladies

Actualité publiée il y a 1 année 8 mois 1 semaine
General Psychiatry
Des relations sociales épanouies au milieu de la vie sont associées à un risque réduit de maladies chroniques multiples plus tard dans la vie (Visuel Adobe Stock 364680159))

Des relations sociales épanouies au milieu de la vie sont associées à un risque réduit de maladies chroniques multiples plus tard dans la vie, conclut cette équipe de psychologues et d’épidémiologistes de l’University of Queensland (Brisbane). Des conclusions présentées dans la revue General Psychiatry qui rappellent l’importance de l’entourage et du soutien social pour la santé comme pour la qualité de vie des personnes plus âgées.

 

Ces données en ligne avec les effets néfastes sur la santé, à l’âge avancé, de la solitude et de l’isolement ne s'expliquent que partiellement par certains facteurs de confusion, dont le niveau de revenus, d’études ou les antécédents de santé. Jusque-là on ignorait si ces liens peuvent gommer une partie du risque de maladies chroniques, plus tard dans la vie. Cette nouvelle étude conclut que cultiver des relations satisfaisantes au milieu de la vie avec son partenaire, sa famille, ses amis ou ses collègues de travail réduit le risque d'accumuler plusieurs comorbidités à un âge plus avancé.

Moins les relations sociales sont satisfaisantes et plus le risque de comorbidités est élevé

L’étude a ainsi évalué dans quelle mesure le niveau de satisfaction, ici de 13.714 participantes femmes à l’Australian Longitudinal Study on Women’s Health (ALSWH), à l'égard de leurs relations sociales, pourrait influencer ce risque. Toutes les participantes prises en compte dans l’analyse actuelle étaient âgées de 45 à 50 ans en 1996. Leur santé et leur bien-être ont été suivis environ tous les 3 ans et jusqu'en 2016 par questionnaire. Les participantes ont noté leurs niveaux de satisfaction à l'égard de chacune des 5 catégories de relations sur une échelle de 4 points, chaque réponse étant notée avec un maximum de 3 points. Les participantes ont également déclaré leurs éventuelles maladies chroniques (diabète ; hypertension artérielle; cardiopathie; accident vasculaire cérébral; maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC); asthme; l'ostéoporose; arthrite; cancer; dépression; anxiété). Présenter 2 maladies ou plus a été qualifié de « multimorbidité ». L'analyse finale, qui a porté sur 7.694 femmes, révèle que :

 

  • 58 % des participantes (soit n=4.484) ont cumulé plusieurs affections de longue durée sur 20 ans de suivi ;
  • ces participantes avec multimorbidité étaient plus susceptibles d'avoir un faible niveau d’études, de faibles revenus, d'être en surpoids ou en obésité, d'être physiquement inactives, de fumer et d'avoir eu une ménopause provoquée par une intervention chirurgicale.
  • la satisfaction concernant les relations sociales est inversement associée à l'accumulation de comorbidités à long terme : plus les niveaux de satisfaction sont élevés, plus les risques sont réduits ;
  • vs les participantes avec le niveau de satisfaction le plus élevé, celles ayant déclaré le niveau de satisfaction le plus faible sont plus de 2 fois plus susceptibles d'accumuler plusieurs comorbidités à long terme après ajustement avec les facteurs de confusion possibles ;
  • la force de l'association est comparable à celle de facteurs de risque mieux établis, tels que le surpoids/obésité, l'inactivité physique, le tabagisme et la consommation d'alcool ; ainsi, les facteurs de risque bien établis, tels que le niveau socio-économique, les antécédents de santé et le statut ménopausique, n’expliquent que moins d'un 5è de l'association observée ;
  • lorsque tous les types de relations sont inclus dans l'analyse, l'association reste significative.

 

Si l’étude, d'observation, n’établit pas de relation de cause à effet et n’a porté que sur un échantillon de Femmes, ses conclusions sont en ligne avec les moins bons résultats de santé observés chez les personnes âgées seules ou isolées.

 

Ainsi, ces données doivent inciter à la mise en œuvre d’interventions communautaires favorisant le maintien de relations sociales à l’âge avancé.


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