SANTÉ BUCCODENTAIRE : Ces fruits qui protègent nos dents et nos gencives

C'est la perspective d’une nouvelle solution antibactérienne naturelle et non irritante permettant de prévenir l'inflammation buccale (Visuel Adobe Stock 768841427)

« Protégez vos dents avec des fruits », écrivent ces biologistes de l’Université métropolitaine d'Osaka qui découvrent et décrivent, dans la revue Foods, les effets antimicrobiens de certains composés chimiques des agrumes et de la noix de coco. Avec même la perspective d’une nouvelle solution antibactérienne naturelle et non irritante permettant de prévenir l'inflammation buccale.

Ces composés présents dans certains fruits, 7 ici documentés, dont les agrumes et les noix de coco,

riches en laurate de prunine (Pru-C12) pourraient ainsi offrir une solution naturelle contre les maladies buccodentaires, dont la maladie parodontale, une maladie inflammatoire causée par une infection bactérienne parodontale pathogène qui affecte la santé bucco-dentaire mais aussi la santé systémique. Une bonne hygiène buccodentaire est essentielle à la prévention de ces maladies, mais la plupart des produits d'hygiène buccodentaire en vente libre sont en fait des désinfectants qui peuvent être très irritants. Ces produits sont déconseillés notamment aux jeunes enfants et aux personnes âgées.

Un antibactérien naturel, sans danger et facile à utiliser

L’auteur principal, le professeur Shigeki Kamitani de l’École supérieure de l’Université d’Osaka et son équipe, documentent ici l’effet antibactérien de 7 composés différents présents dans certains fruits. L’équipe teste l’un d’entre eux, qui semble très efficace, le laurate de prunine (Pru-C12) contre la bactérie pathogène parodontale Porphyromonas gingivalis.

Ces expériences in vitro démontrent que si plusieurs des composés inhibaient la croissance bactérienne, le Pru-C12, dérivé direct de certains agrumes et de composants de la noix de coco, exerce l’effet antimicrobien le plus élevé.

« Le Pru-C12 est sans goût et hypoallergénique », ajoutent les chercheurs.

Sous réserve que sa sécurité soit confirmée chez l’Homme, il pourrait constituer la base d’une solution antimicrobienne naturelle, peu coûteuse et adaptée à tous.