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SANTÉ CARDIORESPIRATOIRE : Elle détermine le risque de certains cancers

Actualité publiée il y a 1 année 4 mois 1 semaine
JAMA Network Open
Cette large étude sensibilise aux bénéfices des interventions basées sur l’exercice cardiorespiratoire (Visuel Adobe Stock 259298893)

Existe-t-il une association entre la condition cardiorespiratoire et le risque de certains cancers, comme le cancer du côlon, du poumon et de la prostate et le taux de mortalité par cancer ? Cette large étude, menée à la Swedish School of Sport and Health Sciences et publiée dans le JAMA Network Open, sensibilise aux bénéfices des interventions basées sur l’exercice cardiorespiratoire, avec un bémol néanmoins pour l'incidence du cancer de la prostate.

La forme cardiorespiratoire peut jouer sur le risque de cancer et de décès associé

L’étude est menée sur une cohorte suédoise de 177.709 participants, suivis durant près de 10 ans, ayant passé des évaluations de santé au travail entre 1982 et 2019. La condition cardiorespiratoire a été évaluée comme la consommation maximale d'oxygène à l'aide d'un test d'ergomètre sous-maximal. Les données sur l'incidence des cancers de la prostate, du côlon et du poumon ont été obtenues à partir des registres nationaux. L’analyse confirme qu’une meilleure condition cardiorespiratoire est bien associée à un risque réduit de cancer du côlon, et dans une moindre mesure, de cancer du poumon

mais pas de la prostate.

Précisément,

 

  • 499 cas de cancer du côlon, 283 de cancer du poumon et 1.918 de cancer de la prostate ont été recensés au cours du suivi ;
  • 152 décès dus au cancer du côlon, 207 dus au cancer du poumon et 141 décès dus au cancer de la prostate ont été également recensés au cours du suivi ;
  • les niveaux de consommation plus élevés d'oxygène sont associés à un risque significativement plus faible de cancer du côlon, de cancer du poumon mais à un risque plus élevé d'incidence du cancer de la prostate ;
  • les niveaux de consommation plus élevés d'oxygène sont associés à un risque plus faible de décès dû aux 3 cancers pris en compte ;
  • mais après répartition des participants en 4 niveaux de condition cardiorespiratoire, ces associations valent pour les niveaux élevé et modéré vs faible, pour l'incidence du cancer du côlon.
  • pour le cancer de la prostate, ces associations valent pour tous les niveaux ;
  • pour la mortalité par cancer du poumon, seul une forme cardiorespiratoire élevée est significative ;
  • enfin, l'âge apparaît un facteur déterminant dans les associations avec l’incidence des cancers du poumon et de la prostate et le décès dû au cancer du poumon.

 

Ainsi, la condition cardiorespiratoire peut jouer un rôle important dans la prévention de certains cancers. Il reste, soulignent les auteurs, à établir la relation de cause à effet, mais, compte-tenu de leurs bénéfices en général pour la santé, les interventions visant à améliorer la santé cardiorespiratoire devraient être encouragées.


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