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SANTÉ COGNITIVE : Elle préfère se mettre au vert

Actualité publiée il y a 2 semaines 3 jours 4 heures
Environmental Health Perspectives
Vivre dans la verdure ralentirait le déclin cognitif à un rythme annuel de 8 mois, soit d’un tiers (Visuel Adobe Stock 302465046)

Vivre dans un environnement plus vert, et si possible dès la quarantaine, permet de ralentir le déclin cérébral et de maintenir une bonne santé cognitive, plus tard dans la vie, conclut cette équipe de neurologues de l'Université de Boston. Les chercheurs estiment même que « vivre » dans la verdure ralentirait le déclin cognitif à un rythme annuel de 8 mois, soit d’un tiers. Cette modification de mode de vie apporterait d’ailleurs les plus grands bénéfices aux personnes de milieux socio-économiques défavorisés, vivant dans des quartiers urbains et peuplés, ainsi qu’aux porteurs du gène APOE-ɛ4, associé à un risque accru de maladie d’Alzheimer.

 

Ce n’est pas la première recherche à associer un environnement de vie plus verdoyant à un meilleur fonctionnement cognitif, cependant elle explore, sur une plus longue durée, comment différentes caractéristiques environnementales peuvent affecter la relation entre la verdure et la cognition aussi parmi les porteurs du gène APOE-ɛ4, particulièrement vulnérables à la maladie d’Alzheimer. L’étude apporte aussi un morceau du puzzle, alors que la maladie d'Alzheimer et les démences associées peuvent se développer jusqu'à 20 ans avant l'apparition des symptômes, il est essentiel d'identifier les populations et les situations les plus sensibles à ces maladies.

 

L’étude est menée à partir des données de 16.962 infirmières âgées de 70 ans ou plus inscrites à une cohorte du NHS débutée entre 1995 et 2001 et suivie jusqu'en 2008. Les participantes ont été évaluées pour leur fonction cognitive et des images satellite ont permis d’évaluer pour chaque participante, son exposition à la verdure.

 

  • Après ajustement avec l'âge et les facteurs socio-économiques, une exposition moyenne plus élevée à la verdure au cours de la quarantaine s’avère liée à de meilleurs scores cognitifs et à un déclin cognitif plus lent ;
  • environ 40 % des cas de démence pourraient être évités ou retardés dans le monde en s'attaquant à ce facteur de risque « modifiable », l’environnement de vie.

L’analyse révèle que

 

  • résider dans des zones plus verdoyantes au cours de la quarantaine peut ralentir le taux annuel de déclin cognitif ;

  • les porteurs de la variante APOE-ɛ4 qui bénéficient d’un environnement de vie plus vert vient leur déclin cognitif progresser 3 fois plus lentement ;

 

Il est important de noter que cette association est plus forte pour les participants vivant dans des quartiers urbains et très denses, ce qui suggère qu’accroître la verdure dans les zones défavorisées pourraient contribuer à réduire les inégalités socio-économiques mais aussi cognitives ;

 

L'étude confirme aussi l’impact de l'exposition à la verdure en milieu de vie et la santé mentale, plus tard dans la vie.


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