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SANTÉ LOCALE : L’offre de soins intermédiaires pour une autonomie plus durable

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 4 semaines
Sustainable Care
Les établissements de soins et de traitement « de niveau intermédiaire », mieux intégrés au sein même des communautés contribuent à des soins plus durables et de meilleure qualité (Visuel Adobe Stock 110767892)

Les preuves se font de plus en plus nombreuses pour confirmer que lorsqu’ils sont accessibles, continus et pratiqués à proximité du patient, les soins de santé ont des résultats encore plus positifs. La santé « locale » est donc elle-aussi plus « durable », c’est ce que suggèrent plusieurs études, menées notamment dans les pays nordiques, qui mettent en exergue les avantages de ces organisations de soins et de traitement « de niveau intermédiaire », mieux intégrées au sein même des communautés.

 

Comment la société peut-elle offrir les meilleurs soins aux personnes âgées ? Une équipe de la Norwegian University of Science and Technology vient d’apporter cette réponse : « les patients âgés ont besoin d'une forme de services de surveillance, de soins et de traitement de niveau intermédiaire. Ils n'ont peut-être pas besoin des ressources d'un hôpital, il ont peut-être besoin de soins qui ne peuvent être délivrés à domicile (SAD) ou en EHPAD, ils ont souvent besoin d'une aide de proximité, parfois un peu plus avancée, plus spécialisée et plus durable »

 

Les « unités de soins intermédiaires » sont ainsi principalement destinées à remplacer une hospitalisation aiguë, mais parfois aussi à offrir les soins nécessaires après l'hospitalisation. Elles ont pour mission de prendre en charge les patients qui présentent des affections médicales ou post-chirurgicales, qui ont donc besoin d'une surveillance rapprochée, de soins réguliers, mais pas ou plus de soins intensifs.

Coordination, cohérence et continuité du parcours de soins

Dans la tendance des soins de santé : ces unités sont en effet documentées  comme « dans la tendance » actuelle des soins de santé dans les pays riches, soit le développement de types d’organisation qui concourent non seulement à réduire les carences en offre de soins des « déserts » médicaux, mais également à accroître la coordination, la cohérence et la continuité des soins, à l'aide d'une communication renforcée entre les différentes équipes de professionnels et de soignants qui interviennent au sein du parcours de soins. En réduisant le risque de « fragmentation » des soins, ces unités réduisent aussi le risque de réduction de la qualité des soins et optimisent les résultats pour les patients.

 

Combler le fossé entre les soins de santé primaires et secondaires : ces organisations de proximité permettent des parcours de soins continus, aux patients qui ont besoin de soins  fréquents, principalement les personnes âgées, à un niveau intermédiaire entre les soins de santé primaires et secondaires. Ces formes de soins sont aujourd'hui jugées essentielles, en regard du vieillissement des populations et en réponse, prioritairement, aux besoins des patients âgés.

 

Quelles formes possibles ?  On pourrait citer la plupart des organisations de soins avancés -sans être intensifs- de proximité, dont les hôpitaux communautaires, mais aussi les pôles de santé (PS) ou les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) ou encore les centres de cicatrisation. En Norvège, des unités municipales de soins ont, dans le même esprit, été progressivement mises en place dans toutes les municipalités, à la suite d'une politique de décentralisation et de coordination des soins de santé.

 

Quels avantages ? Les études confirment que ces nouvelles formes de soins sont associées à une réduction des hospitalisations, une amélioration de l’autonomie, une continuité de soins et, bien sûr, une réduction des déplacements lors de la transition du patient entre organisations de soins. Avec plus de recul, les recherches les plus récentes « y voient » même une réduction significative des taux de mortalité et de réadmission à l'hôpital.

Ainsi, le soin « local » ou de proximité, en particulier au niveau des soins intermédiaires,

entre soins primaires et soins intensifs, démontre progressivement un impact positif et durable en santé publique, en particulier en abaissant les taux de mortalité, d'hospitalisation et d'institutionnalisation des personnes âgées.

 

Les chercheurs « parlent » ainsi de ces institutions médicales somatiques situées dans les communautés locales, à proximité du domicile des patients, de cette nouvelle offre de soins de santé visant un objectif de santé publique plus durable.