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SARCOPÉNIE, CACHEXIE : La protéine qui pourrait relancer l’autophagie

Actualité publiée il y a 13 heures 40 min 59 sec
Autophagy
De nombreuses équipes cherchent à identifier les enzymes ou protéines qui favorisent ou pourraient bloquer la progression des maladies liées à l’âge dont la sarcopénie et la cachexie (Visuel Adobe Stock 432955351)

De nombreuses équipes cherchent à identifier les enzymes ou protéines qui favorisent ou pourraient bloquer la progression des maladies liées à l’âge dont la sarcopénie et la cachexie. Cette découverte d’une équipe de Duke-NUS (Duke University et National University of Singapore) fait progresser cette quête d'un traitement contre la dégénérescence musculaire. La découverte de cette protéine, documentée dans la revue Autophagy qui régule le nettoyage cellulaire, est peut-être une clé de nouveaux traitements contre les maladies liées à l'âge dont le cancer.

 

Avec le vieillissement rapide des populations, la sarcopénie, une maladie qui touche des millions de personnes âgées et diminue gravement leur qualité de vie, constitue un problème de santé publique urgent.

 

Cette nouvelle découverte pourrait changer la donne : la modification des niveaux de cette protéine, DEAF1, permet de restaurer la fonction musculaire dans les muscles vieillissants ou cachectiques en corrigeant les déséquilibres dans les cellules souches musculaires.

L’étude démontre que les niveaux de DEAF1 (Deformed epidermal autoregulatory factor-1), doivent être maintenus pour soutenir la réparation et la régénération musculaires, mais que ce processus devient souvent défectueux avec le vieillissement ou à la suite de maladies comme le cancer.

 

La protéine DEAF1 joue un rôle clé dans la fonction et la régénération des cellules souches musculaires, qui conditionnent la réparation et la régénération musculaires. Ces cellules spécialisées remplacent le tissu musculaire qui a été endommagé ou perdu après une blessure ou un stress. Cependant, ces cellules souches musculaires deviennent moins efficaces avec l’âge, contribuant à la perte musculaire observée dans la sarcopénie.

 

  • DEAF1 régule notamment l’autophagie, un processus vital qui permet aux cellules d’éliminer et de recycler les composants endommagés. Pour maintenir la santé musculaire, une autophagie efficace des cellules souches musculaires est essentielle. DEAF1 est cruciale dans la gestion de ce processus.

 

L’auteur principal, le Dr Goh Kah Yong, chercheur en biologie du cancer et des cellules souches à la Duke-NUS résume ces observations : « Lorsque les niveaux de DEAF1 sont trop élevés ou trop faibles, cela perturbe ce processus critique de nettoyage dans nos cellules. Des niveaux élevés de DEAF1 inhibent l’autophagie, ce qui entraîne l’accumulation de protéines endommagées dans les cellules souches musculaires, ce qui entraîne la mort cellulaire. Des niveaux insuffisants de DEAF1 entraînent une autophagie excessive, altérant les cellules musculaires en perturbant leur capacité à se réparer et à survivre.

Le maintien d’un niveau équilibré de DEAF1 est donc essentiel à la santé musculaire ".

Alors que l’âge affaiblit les fonctions de réparation et d’entretien des muscles, la diminution des niveaux de DEAF1 pourrait rétablir l’équilibre en stimulant le processus de nettoyage cellulaire, améliorant ainsi la survie des cellules souches musculaires et leur capacité à créer de nouveaux tissus musculaires.

 

La découverte du rôle clé de cette protéine inspire donc une nouvelle cible pour contrecarrer certains des effets néfastes du vieillissement sur le tissu musculaire, réduisant les risques ou la progression de la sarcopénie et de la cachexie- 2 conditions qui exercent un impact significatif sur la capacité d’une personne à effectuer des activités quotidiennes et conduisant à la dépendance et la perte d’autonomie.

 

Contre la cachexie associée au cancer aussi : de telles stratégies visant à modifier les niveaux de DEAF1 pourraient également trouver une indication chez les patients cancéreux : la recherche révèle en effet que des niveaux élevés de protéine FOXO dans la cachexie entraînent une réduction des niveaux de DEAF1, qui à leur tour stimulent l’autophagie.

 

« Comprendre ces processus est donc essentiel pour développer des traitements ciblés qui s’attaquent spécifiquement à la cause sous-jacente spécifique de la perte musculaire dans différentes conditions ».


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