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SCHIZOPHRÉNIE : Ce que l’on sait ...de sa complexité

Actualité publiée il y a 15 heures 15 min 1 sec
Nature Reviews Neuroscience
Ce que l'on connait à ce jour de la schizophrénie ramène à la complexité de la maladie (Visuel Adobe Stock 681356417)...

Cette équipe de généticiens et de psychiatres de l’Université de Caroline du Nord (UNC) nous présente un état des lieux des données de la science sur la complexité génétique de la schizophrénie. Alors que la schizophrénie est reconnue depuis des siècles comme une maladie héréditaire, les chercheurs rappellent, dans la revue Nature Reviews Neuroscience, l’ensemble des facteurs de risque dont les près de 300 variantes génétiques courantes et plus de 20 variantes rares identifiées par les recherches génomiques les plus récentes.

 

L’auteur principal, le Dr Patrick Sullivan, professeur de psychiatrie et de génétique à l'UNC avec ses collègues du Karolinska Institutet (Stockholm) ont élaboré cette photographie complète de la génétique de la schizophrénie, un trouble neuropsychiatrique caractérisé par des épisodes psychotiques récurrents, tels que des hallucinations, des délires et une pensée désorganisée. De nombreux patients développent également une apathie, un retrait social et un manque de contrôle émotionnel.

 

L’étude réunit les données des découvertes d'études approfondies d'association à l'échelle du génome, du séquençage de l'exome entier et d'autres analyses. L’ensemble de ces études ont mis en lumière la composition moléculaire complexe et les interconnexions spécifiques du cerveau chez les patients atteints de schizophrénie vs neurotypiques. Cette synthèse met en avant :

 

  • une complexité extrême dans les mécanismes sous-jacents à la schizophrénie, soulignant le rôle de multiples gènes plutôt que de gènes uniques ;
  • cette « polygénicité » explique la difficulté à comprendre pleinement la maladie,

notamment en raison du manque d’outils expérimentaux solides ;

  • des facteurs environnementaux aussi (notamment le mode de vie, la consommation de substance, la pauvreté, le stress et les complications de naissance) sont également des facteurs pertinents en plus du risque génomique ;
  • si ces facteurs sont plus difficiles à cerner que le génome, certains d’entre eux sont modifiables, précisent les auteurs.

 

La littérature publiée à ce jour sur la maladie reflète donc clairement sa complexité. Ces connaissances soulignent l’importance d’accepter la schizophrénie comme

une énigme génétique et environnementale

et à multiplier nos efforts pour améliorer la vie des personnes touchées par la maladie.

 

En d’autres termes, il faut poursuivre les recherches.


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