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SCLÉROSE en PLAQUES : Découverte d’un nouveau mécanisme auto-immun

Actualité publiée il y a 13 heures 47 min 14 sec
Science Translational Medicine
L'étude contribue à éclairer le mécanisme d’origine et à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Avec l’espoir de nouveaux traitements à la clé (Visuel Adobe Stock 547282049)

Cette équipe de neuroscientifiques de l’Université de Yale révèle un mécanisme moléculaire à l'origine de la sclérose en plaques (SEP) et d'autres maladies auto-immunes. Cette découverte qui fait suite à l’observation, dans les maladies auto-immunes, de lymphocytes T régulateurs défectueux, contribue à éclairer le mécanisme d’origine et à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Avec l’espoir de nouveaux traitements à la clé.

 

Dans la SEP on sait aujourd’hui qu’un type de lymphocyte T « supprime » le système immunitaire. Ces lymphocytes T dits « régulateurs » (Treg : T régulatrices), lorsqu'ils sont défectueux, sont une cause sous-jacente de maladies auto-immunes, et en particulier de la SEP.

Une protéine à l’origine du mécanisme auto-immune

L’étude aboutit à la découverte que cette perte de régulation immunitaire est déclenchée par une augmentation de PRDM1-S, une protéine impliquée dans la fonction immunitaire et que cette augmentation de PRDM1-S déclenche toute une interaction dynamique de multiples facteurs génétiques et environnementaux, ce qui conduit à une forte absorption de sel.

 

Les maladies auto-immunes sont connues pour être affectées par des facteurs génétiques et environnementaux, notamment la carence en vitamine D et en acides gras. Lors de précédentes recherches, la même équipe avait découvert que des niveaux élevés de sel contribuent au développement de la SEP. Plus précisément, ils ont observé qu’un taux élevé de sel induit une inflammation dans les cellules T CD4, un type de cellules immunitaires et provoque, dans le même temps, une perte de fonction des cellules T régulatrices.

 

L’étude utilise le séquençage de l'ARN pour comparer l'expression des gènes chez les patients atteints de SEP avec celle d’individus en bonne santé :

 

  • chez les patients atteints de SEP, les chercheurs identifient une régulation positive, ou expression accrue, d'un gène appelé PRDM1-S, également connu sous le nom de BLIMP-1, connu pour être impliqué dans la régulation de la fonction immunitaire ;
  • PRDM1-S induit une expression accrue de l'enzyme SGK-1 sensible au sel, ce qui entraîne une perturbation des cellules T régulatrices ;
  • enfin, une surexpression similaire de PRDM1-S est observée dans d'autres maladies auto-immunes, ce qui suggère qu'il pourrait s'agir d'une caractéristique commune du dysfonctionnement des cellules T régulatrices.

 

Quelles implications ? L’équipe travaille actuellement au développement de médicaments permettant de cibler et réduire l'expression de PRDM1-S dans les cellules T régulatrices. Parallèlement, l’équipe recherche des moyens d’augmenter la fonction des cellules T régulatrices.

 

C'est donc un mécanisme sous-jacent clé de la perte de régulation immunitaire dans la SEP et probablement dans d’autres maladies auto-immunes, qui vient d'être décrypté. Avec un éclairage mécaniste sur la façon dont le dysfonctionnement des Treg se produit dans ces maladies auto-immunes humaines.

 

Avec l'identification de nouvelles cibles, dont PRDM1-S et SGK-1, ce qui ouvre l’espoir de nouvelles thérapies.