SCLÉROSE en PLAQUES: Gagner en sommeil pour gagner en performance cognitive
Cette étude de l’University of Michigan confirme à nouveau l’importance du sommeil, dans la réduction des symptômes de la sclérose en plaques, et l'importance de prendre en charge ses troubles, pour réduire la fatigue physique mais aussi la fatigue intellectuelle. En effet, chez de nombreux patients, la baisse de performance cognitive est l’une des manifestations les plus dévastatrices de la maladie. Mieux dormir peut contribuer, chez ces patients à réduire ces problèmes cognitifs, de mémoire, d'attention et de traitement mental, confirment ces données présentées dans la revue Sleep.
On connaît déjà l'importance de nombreux facteurs de mode de vie comme l'alimentation en particulier, pour réduire le handicap lié à la sclérose en plaques (SEP). La SEP est une maladie neurologique qui se manifeste par des paralysies, des engourdissements, des pertes de vision, des déficits d'équilibre et de la marche pouvant mener à un handicap chronique. La maladie qui touche le cerveau et la moelle épinière, est caractérisée par une attaque inflammatoire du système immunitaire du corps contre la myéline, le revêtement protecteur qui entoure les fibres nerveuses. Une fois la myéline lésée, les cellules nerveuses deviennent très sensibles et commencent à se détruire, les signaux électriques ne peuvent plus être transmis et ce dysfonctionnement grave entraîne ces symptômes handicapants, allant d'un engourdissement des membres à la paralysie ou la cécité. Aujourd'hui, 2,3 millions de personnes (diagnostiquées) seraient atteintes de SEP dans le monde, une estimation en hausse de 9,5 % vs 2008. La maladie touche deux fois plus les femmes que les hommes, voire 3 fois plus dans certains pays. Les jeunes ne sont pas épargnés et jusqu'à 5% des patients atteints ont aujourd'hui moins de 18 ans. Il n'existe pas aujourd'hui de traitement efficace. L'importance d'une bonne qualité de sommeil a déjà été évoquée. Car les personnes atteintes de SEP sont fréquemment confrontées à de troubles du sommeil, dont un risque élevé d'apnée obstructive du sommeil. Une récente étude a montré que les troubles du sommeil non diagnostiqués peuvent considérablement aggraver la fatigue de patients atteints de SEP. Une autre recherche en neuropsychologie et en neurosciences a même évalué à 25% la responsabilité des troubles du sommeil dans la fatigue associée à la SEP. Cette nouvelle étude a vérifié si traiter les troubles du sommeil chez les patients atteints, leur permettait de gagner en performance cognitive.
Car l'étude confirme déjà une association claire entre l'apnée du sommeil et la sévérité de la dysfonction cognitive chez les patients atteints de SEP. Les chercheurs rappellent aussi que l'apnée obstructive du sommeil est une maladie traitable, y compris chez les patients atteints de SEP.L'équipe a suivi 38 adultes atteints de SEP, de troubles du sommeil et de problèmes cognitifs, évalués par 7 tests cognitifs couvrant le spectre des différentes capacités. Leur sommeil a été évalué par polysomnographie, durant une nuit de suivi en laboratoire du sommeil.
· 33 des 38 patients ont été confirmés comme souffrant de SAOS.
· L'analyse montre que les différentes mesures caractérisant l'apnée et sa sévérité sont corrélées directement avec une moins bonne performance sur plusieurs tests cognitifs,
· C'est le cas, en particulier, des problèmes d'attention et de multiples aspects fonctionnels de la mémoire, dont la mémoire des mots et des images et la mémoire de travail impliquée dans la résolution de problèmes et la prise de décision.
Ø L'apnée semble ici peser pour entre 11 et 23% de variance des performances aux tests cognitifs.
Redonner un bon sommeil aux patients atteints de SEP est donc un objectif majeur, pour le maintien de leurs capacités cognitives. Prochaine étape, ces patients seront traités par thérapie de pression positive et leur fonction cognitive évaluée après traitement.
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