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SCLÉROSE en PLAQUES : La pathologie cachée qui explique la fatigue

Actualité publiée il y a 4 années 2 mois 2 semaines
Neurology, Neuroimmunology & Neuroinflammation
Jusqu'à 60% des patients atteints de SEP décrivent la fatigue comme l’un des symptômes les plus pénibles de la maladie (Visuel Adobe Stock 189015487)

La découverte à l’imagerie de ce symptôme débilitant ouvre de nouvelles voies de recherche et de traitement contre la fatigue intense dans la sclérose en plaques (SEP). L’équipe du Brigham and Women's Hospital (BWH), identifie dans la revue Neurology, Neuroimmunology & Neuroinflammation un groupe spécifique de cellules immunitaires du cerveau susceptibles de s'activer par erreur dans la SEP, entraînant la fatigue.

 

Jusqu'à 60% des patients atteints de SEP décrivent la fatigue comme l’un des symptômes les plus pénibles de la maladie. Pourtant, en dépit de sa prévalence et de son fardeau, la fatigue reste mal comprise dans la SEP et on en ignore toujours la cause profonde. Les chercheurs de Boston utilisent ici la tomographie par émission de positons (PET scan) pour rechercher les sources de ce symptôme.

La fatigue est mal corrélée avec les marqueurs conventionnels de la SEP

En effet, les lésions cérébrales détectées par imagerie par résonance magnétique (IRM) dans la SEP ne semblent pas corrélées à la fatigue, explique l’auteur principal, le Dr Tarun Singhal, neurologue et directeur du programme d'imagerie TEP pour les maladies neurologiques du BWH.

 

A la recherche d'une pathologie cachée : les scientifiques sont partis à la recherche d’une cause non encore détectée à ce jour, pouvant expliquer la prévalence de la fatigue dans la SEP. En utilisant un nouveau traceur pour effectuer l'imagerie TEP, l’équipe identifie des cellules immunitaires du cerveau susceptibles de s'activer par erreur dans la SEP responsables de la fatigue. « En pratique », une fois injecté, le traceur se déplace vers le cerveau, se lie à ces cellules immunitaires anormalement activées appelées « microglies ». L'équipe décrit un lien potentiel avec l'inflammation cérébrale qui pourrait aider à expliquer le lien entre la SP et la fatigue.

 

Des zones cérébrales cibles identifiées : ici, les analyses menées sur 12 patients atteints de SEP et 10 témoins sains identifient :

  • de fortes corrélations entre les scores de risque de fatigue autodéclarés et l'activation de ces cellules immunitaires dans des zones très spécifiques du cerveau ;
  • ces zones incluent la substantia nigra, le site de production de la dopamine. Or, la dopamine joue un rôle clé dans l'attention et la vigilance.
  • D’autres zones apparaissent également significativement corrélées aux scores de fatigue ;
  • aucune association n’est relevée en revanche avec l'atrophie cérébrale et la charge lésionnelle.

 

La taille modeste de l'échantillon va motiver des recherches supplémentaires, cependant cette étude vient de cerner un réseau de zones très spécifiques touchées par une neuro-inflammation en corrélation avec les scores de fatigue dans la SEP.


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