SCLÉROSE en PLAQUES : Les promesses de remyélinisation du sobetirome
Cette étude de l’Oregon Health & Science University (OHSU) vient d’identifier un composé qui protège la myéline et les fibres nerveuses. Cette découverte présentée dans la revue Neuroimmunology va contribuer à améliorer le traitement et la prévention de la progression de la sclérose en plaques (SEP) et d'autres maladies neurodégénératives.
Dans la SEP, la myéline et les fibres nerveuses sont endommagées, ce qui ralentit les signaux électriques nécessaires pour voir, mobiliser les muscles, ressentir des sensations ou réfléchir. Ce composé, nommé sobétirome, avait déjà été documenté comme prometteur pour stimuler la réparation de la myéline, la gaine protectrice de type isolant recouvrant les fibres nerveuses qui transportent des impulsions électriques entre les cellules nerveuses. Les chercheurs de Portland montrent ici sur une souris modèle de SEP que le sobétirome stimule, de manière efficace, la réparation de la myéline.
Le double effet prévention de la démyélinisation, et remyélinisation
« Le sobétirome stimule la réparation de la myéline après que des dommages à la myéline se soient produits. Des médicaments à base de sobétirome pourraient également s'avérer bénéfiques pour prévenir ces mêmes dommages », explique l'auteur principal, le Dr Dennis Bourdette, professeur émérite de neurologie à l'École de médecine de l'OHSU.
- Sur l'effet remyélinisation : au départ, le sobétirome a été développé dans l’objectif de mimer l'effet de l'hormone thyroïdienne en stimulant la maturation des cellules précurseurs appelées oligodendrocytes, qui génèrent de la myéline. Les scientifiques de l'OHSU ont mis au point une stratégie visant à augmenter considérablement l'administration du sobétirome dans le cerveau de souris modèles de démyélinisation. Ils montrent que le traitement permet de remyéliniser les gaines des fibres nerveuses après que des dommages se soient produits.
- Sur l'effet prévention de la démyélinisation : les chercheurs ont également découvert qu'ils étaient capables avec l'administration du sobétirome dans le cerveau de prévenir les dommages à la myéline et aux fibres nerveuses, en stimulant une réponse protectrice dans les cellules qui fabriquent et maintiennent la myéline. La technique réduit également l'activité de la migroglie, un type de cellule inflammatoire dans le cerveau et la moelle épinière, impliqué dans les dommages causés par la SEP et d'autres maladies.
« Des effets neuroprotecteurs impressionnants dont une inhibition de la dégénérescence de la myéline, des axones et une réduction de la perte d'oligodendrocytes ».
Une découverte qui sous condition d’être reproduite dans des essais cliniques, pourrait changer le pronostic de patients avec diagnostic récent de la maladie :
« le médicament pourrait en effet protéger le système nerveux contre les dommages et réduire la sévérité de la maladie ».
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