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SÉDENTARITÉ : Le rôle crucial des infirmières d’éducation à l’activité

Actualité publiée il y a 6 années 3 semaines 15 heures
American Journal of Nursing
Parmi les priorités des infirmières et des autres professionnels de santé, il y a l’éducation des patients sur les risques pour la santé liés à la sédentarité prolongée

Parmi les priorités des infirmières et des autres professionnels de santé, il y a l’éducation des patients sur les risques pour la santé liés à la sédentarité prolongée, et sur les moyens de réduire et d’interrompre ces temps d’inactivité. On sait bien aujourd’hui que le fait de rester assis trop longtemps dans la journée sans pause active, accroît le risque de nombreuses maladies, même si l'on se livre à l’activité physique recommandée. Cette étude met en exergue le rôle privilégié des infirmières dans la réduction de ces risques à travers une revue exhaustive de la littérature. Des conseils et protocoles décrits dans l'American Journal of Nursing.

 

Alors que preuves des effets néfastes d’une sédentarité prolongée continuent de s’accumuler, avec sa prévalence accrue dans nos modes de vie occidentaux, des chercheurs, comme Linda Eanes, de l’École de sciences infirmières à l'Université du Texas (Edinburg) mettent en évidence le rôle de prévention à jouer par les soignants, dont les infirmières, et de sensibilisation aux effets néfastes d’une sédentarité quotidienne, trop régulière et prolongée. Parmi les conseils que les soignants peuvent prodiguer, il y a l’utilisation d’un pupitre permanent ou la pratique de longues marches ou de pauses debout, ainsi que l’utilisation de rappels sur ordinateur ou sur smartphone pour penser à faire de brèves pauses d’activité physique au cours de la journée.

 

Position assise, sédentarité, la preuve d’un risque considérablement accru de maladie chronique : Ces dernières années, les études ont accumulé les preuves de cette relation directe entre une position assise prolongée et le risque de plusieurs maladies chroniques. Des risques accrus pour la santé ont été signalés pour les patients assis en fauteuil roulant, qui restent assis 7 heures ou plus par jour comme pour certains salariés qui restent assis sans interruption pendant 30 minutes ou plus sans pause. De plus les risques pour la santé liés à une station assise prolongée sont indépendants de la pratique ou non d’une activité physique recommandée.

 

Une association très documentée entre la position assise ininterrompue ou prolongée et les risques pour la santé : en particulier la relation est bien établie avec le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et la mortalité toutes causes confondues. L'obésité est évidemment indissociable de la sédentarité et du risque accru de certains cancers, notamment de cancer des ovaires, de l'endomètre et du côlon.

 

Comment l’immobilité augmente les risques pour la santé ? L'immobilité diminue la stimulation des muscles porteurs, entraînant la réduction de l'activité d'une enzyme (lipoprotéine lipase) qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme lipidique, y compris la production de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (appelé « bon cholestérol »). En revanche, interrompre cette « sédentarité » par de fréquentes périodes de marche, même lente peut réduire considérablement ces risques métaboliques, même si le niveau optimal de temps passé debout ou encore de marche restent incertains.

 

Une priorité pour les infirmières et les autres professionnels de santé est donc d’éduquer les patients sur les risques pour la santé liés au temps sédentaire prolongé et de faire des suggestions personnalisées à leurs patients, et en fonction de leur état de santé, pour réduire et interrompre les temps de sédentarité. Contrairement aux efforts et interventions visant à favoriser et augmenter l'activité physique, le simple fait de fournir aux personnes des informations sur les risques de la sédentarité et une éducation sur les bénéfices de l’activité physique peut être efficace.

Cette analyse appelle ainsi les infirmières non seulement à promouvoir chez leurs patients la pratique d’une activité physique régulière, mais également à accorder plus d'attention à l'évaluation de la durée totale de leur sédentarité et à la compréhension des facteurs individuels, sociaux, professionnels et communautaires / environnementaux qui y contribuent. « Les infirmières peuvent également encourager activement tous les patients, peu importe leur profil démographique, à équilibrer le comportement sédentaire et l'activité physique en prenant simplement des pauses debout ou en effectuant de petites marches ».

 

Bref, selon les auteurs, les infirmières ont un rôle privilégié à jouer pour contribuer à la recherche sur les risques pour la santé associés à une position assise prolongée et au développement de nouvelles interventions efficaces pour réduire ces risques.


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