SEP : Exposition au soleil et moindre sévérité plus tard dans la vie

Plus de soleil pendant la grossesse est lié à une moindre activité de la maladie chez les enfants atteints de sclérose en plaques (SEP), conclut cette équipe de neurologues de l’Hôpital pour enfants de Philadelphie. Plus de soleil durant l'enfance semblent également associé à une moindre activité de la SEP plus tard dans la vie. Ces données, publiées dans la revue Neurology, appellent à plus de recherche sur les effets de l’exposition au soleil durant l’enfance, chez ce groupe d’enfants atteints de SEP.
« Nos résultats suggèrent que l'exposition au soleil dans la petite enfance peut avoir des effets bénéfiques à long terme sur la progression de la SEP à début infantile », explique l’un des auteurs principaux, le Dr Gina Chang, membre de l’Académie américaine de neurologie « Des études futures devront examiner comment le temps passé au soleil à d’autres périodes avant et après le diagnostic de SEP affecte l’évolution de la maladie ».
Bénéficier d'au moins 30 minutes quotidiennes de soleil au cours de la première année de vie ?
Cette exposition pourrait en effet permettre un risque de rechute réduit, pour les enfants qui reçoivent un diagnostic de sclérose en plaques (SEP).
L’étude analyse les données des dossiers médicaux 334 enfants et jeunes âgés de 4 à 21 ans atteints de SEP apparue dans l’enfance et suivis durant plus de 3 ans. A l’inclusion, les participants avaient ressenti leurs premiers symptômes depuis au moins 4 ans. L’exposition au soleil a été renseignée par les parents. Au cours du suivi, 62 %, des participants ont connu au moins une rechute, définie comme des symptômes nouveaux ou récurrents durant au moins 24 heures et séparés d’au moins 30 jours depuis la dernière crise de SEP. L’analyse révèle que :
- 45 % des participants exposés durant 30 minutes à 1 heure à la lumière du soleil par jour en été pendant leur première année de vie, ont connu une rechute ;
- c’est le cas de 65 % des participants exposés durant moins de 30 minutes de soleil par jour en été au cours de leur première année de vie ;
- après ajustement pour des facteurs de confusion, tels que l'exposition au tabagisme passif au cours de la première année de vie, la saison de naissance, le type de médicament contre la SEP pris et l'utilisation de protections solaires telles que la crème solaire, les chapeaux et vêtements, 30 minutes ou plus de soleil par jour en été au cours de la première année de vie sont associées à un risque de réduit de 33 % de rechute ;
- 30 minutes ou plus de soleil par jour au cours du deuxième trimestre de la grossesse sont également associées à une réduction de 32 % du risque de rechute pour ces enfants atteints de SEP.
« Il est important de ne pas trop s’exposer au soleil sans protection solaire, mais une exposition plus importante au soleil avait déjà été associée lors de précédentes recherches à un risque plus faible de développer la SEP dans l’enfance. Il est encourageant de constater qu’une exposition accrue au soleil pendant le développement précoce peut également être bénéfique pour réduire l’activité de la maladie chez les enfants atteints de SEP ».
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