SOCIÉTÉ : 25% des jeunes adultes ne veulent pas d’enfants
L’étude est menée dans l’État du Michigan, mais, selon ses auteurs de Université du même état, elle révèle une tendance qui pourrait être généralisable à de nombreux pays riches et qui n’est pas sans rapport avec l’anxiété associée à la pandémie COVID-19. Ainsi, un quart des adultes en âge de concevoir « ne veulent pas d'enfants » et cela ne les empêche pas « d’être toujours heureux ». Ces données, publiées dans la revue PLoS ONE, laissent entrevoir des différences somme toute très limitées de traits de personnalité entre les personnes sans enfants, les parents ou ceux qui ne souhaitent pas l’être.
« Être parent est l'une des plus grandes joies de la vie, mais pas pour tout le monde », écrivent ces psychologues dans leur communiqué. Ils nous apportent les caractéristiques et nous rapportent aussi la satisfaction des jeunes adultes qui ne veulent pas d'enfants.
Première tendance, ils semblent toujours plus nombreux,
ces adultes qui ne veulent tout simplement pas avoir d'enfants, concluent Jennifer Watling Neal et Zachary Neal, professeurs agrégés de psychologie à la MSU. Ainsi, les chercheurs constatent que -dans le Michigan- plus d'une personne sur 4 est sans enfant, ce qui est beaucoup plus élevé que le taux de prévalence estimé dans les précédentes études : celles-ci estimaient le taux de personnes sans enfant compris entre 2 et 9 %.
Deuxième tendance, enfant ou pas, les niveaux de satisfaction de vie sont comparables : si très peu d’études ont cherché à distinguer les personnes sans enfants des personnes qui choisissent de ne pas avoir d'enfants, c’est le cas de cette analyse des données de 1.000 adultes qui ont répondu à l'enquête de la MSU. En fin de compte,
- Après prise en compte des données démographiques, les chercheurs n’identifient aucune différence dans les niveaux de satisfaction de vie chez les différents groupes statutaires, parents, non-parents et personnes sans enfants ;
- les différences apparaissent également très limitées dans les traits de personnalité entre les différents groupes ;
- les personnes sans enfants apparaissent cependant « plus libérales » que les parents et les parents se sentent moins chaleureux envers les personnes sans enfants.
D’autres études seront nécessaires pour peser l’impact de la pandémie sur cette tendance à la hausse du nombre de couples qui n’envisagent pas d’avoir d’enfants. Ici, l’analyse n’est menée qu’à 1 point dans le temps.
De nouvelles recherches doivent préciser les facteurs qui conduisent à ce choix et confirmer si la tendance est durable.