SOLITUDE : Choisie et modérée, pas si mauvaise pour la santé !
De très nombreuses études ont documenté la solitude comme un facteur de mauvaise santé, physique et mentale. Cette nouvelle recherche, menée à l’Oregon State University et publiée dans la revue PLoS ONE, réhabilite la solitude, lorsqu’elle est mesurée, comme facteur possible aussi, de bien-être et de qualité de vie. Non imposée et pas trop intense, comme, par exemple, aller seul au cinéma, la solitude pourrait restaurer l'énergie et favoriser, dans une certaine mesure, le maintien de liens sociaux de qualité.
En fait ces auteurs, psychologues et psychanalystes font la différence entre différentes formes de solitude, comme la solitude intense : faire une balade seul en forêt par exemple, et la solitude « presque sociale », comme lire dans un café ou aller seul au cinéma. Les nuances sont importantes, alors que plus largement, les liens sociaux sont liés à une durée de vie plus longue, à une meilleure santé mentale et à un risque plus faible de maladies graves, notamment de maladies cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux et de démence. La solitude et l’isolement, liés à toute une série d’effets négatifs, dont la maladie mentale, le vieillissement biologique, la maladie de Parkinson, les démences…
L’étude a interrogé près de 900 adultes et l’analyse de leurs réponses révèle que :
- les activités qui offrent des formes moins complètes de solitude offrent certains avantages par rapport aux activités menées dans une solitude intense ;
- une solitude moins complète et choisie, est plus susceptible de restaurer l’énergie et de maintenir le sentiment de connexion avec les autres ;
- il existe de nombreuses activités qui permettent de passer du temps seul mais « de manière plus sociale ».
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En d’autres termes, il s’agit, pour chacun d’entre nous, de tenter d’équilibrer ces différents types de solitude.
Trop d’interaction sociale peut être au détriment de l’énergie sociale ou de la capacité d’une personne à interagir socialement. « La solitude n’est pas l’opposé de l’interaction sociale, une solitude mieux contrôlée préserve l’énergie et la connexion aux autres, écrivent les auteurs.
Une solitude choisie et raisonnable : une attitude positive envers la solitude parce qu’elle permet de restaurer son énergie et de meilleures interactions sociales ensuite, permet aussi de rendre ces moments de solitude bénéfiques au bien-être et à la qualité de vie.
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