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SOLITUDE et risque accru de PARKINSON

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 semaines
JAMA Neurology
La solitude est associée de manière significative à un risque accru de maladie de Parkinson (Visuel Adobe Stock 400007631)

L’étude, menée par une équipe du Florida State University College of Medicine, confirme, dans le JAMA Neurology, que la solitude est associée de manière significative à un risque accru de maladie de Parkinson. Et cela de manière indépendante par rapport à la plupart des autres facteurs de risque possibles.

 

De nombreuses études ont regardé l’association pour, au sens large, les maladies neurodégénératives. Cependant, aucune étude n'avait encore examiné si l'association entre la solitude et ses effets pouvaient accroître le risque de Parkinson.

 

L’étude a suivi durant 15 ans 491.000 participants de la biobank britannique, âgés de 38 à 73 ans et exempts de diagnostic de maladie de Parkinson à l’inclusion, a recueilli des données sur la solitude. Les participants ont été évalués en 2006, en 2010 puis suivis jusqu'en octobre 2021. L’analyse qui a pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le sexe, le statut socio-économique, l'isolement social, le score de risque polygénétique, le tabagisme, l’activité physique, l’indice de masse corporelle (IMC), le diabète, l’hypertension, les antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC), d’infarctus du myocarde, la dépression et le suivi par un psychiatre, révèle que :

 

  • la solitude est un facteur fortement associé au risque de maladie de Parkinson quel que soit le groupe démographique considéré, quel que soit le risque génétique et même les troubles mentaux préexistants, dont la dépression.
  • Précisément, sur l’ensemble des participants, 2.822 ont développé une maladie de Parkinson, au cours des 15 années de suivi ;
  • les participants qui déclaraient se sentir seuls encourent un risque plus élevé de 37 % de maladie de Parkinson ;
  • après prise en compte de multiples facteurs de confusion possibles, ces participants qui déclaraient se sentir seuls encourent toujours un risque plus élevé, de 25 %, de maladie de Parkinson ;
  • l’association entre la solitude et le développement de la maladie de Parkinson n'est pas modérée ou médiée par le sexe, par l'âge, par le score de risque polygénique ;

  • une fois stratifiée dans le temps, la solitude n'est pas associée au risque de Parkinson, au cours des 5 premières années mais c’est le cas au cours des 10 années suivantes avec une augmentation du risque de 32 %.

 

Pris ensemble, ces résultats confirment que la solitude est un déterminant psychosocial important du risque de maladie de Parkinson, et plus largement du vieillissement en bonne santé.


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