SOMMEIL agité, inflammation du cerveau et risque de Parkinson
Cette équipe de l'Université d'Aarhus découvre que les patients atteints de troubles du sommeil paradoxal manquent de dopamine et présentent une forme d'inflammation du cerveau qui les rend plus à risque de développer la maladie de Parkinson ou la démence, avec l’âge. Ces travaux présentés dans le Lancet Neurology apportent, avec cette découverte d’une inflammation dans la zone des cellules nerveuses productrices de dopamine, une meilleure compréhension des stades précoces de la maladie.
La maladie de Parkinson est déclenchée par la chute des niveaux de dopamine et la perte progressive des neurones dopaminergiques dans le cerveau.
Le trouble du sommeil paradoxal ou sommeil REM (rapid-eye-movement) est caractérisé par des perturbations dans le stade où ont lieu les rêves. Alors que les personnes en bonne santé sont détendues et dorment pendant cette phase du sommeil, les personnes souffrant de ce trouble « vivent » leurs rêves et peuvent donc pendant leur sommeil, s’agiter, donner des coups de pied et crier.
L’équipe danoise a étudié l'état des cellules nerveuses productrices de dopamine et des cellules qui participent au système immunitaire du cerveau chez 20 patients souffrant de troubles du sommeil paradoxal (REM) vs 19 témoins en bonne santé. Leur analyse montre que les patients souffrant de ce trouble du sommeil ont un risque accru de développer la maladie de Parkinson ou la démence en raison d’un manque de dopamine dans le cerveau.
Ces patients ont une inflammation du cerveau dans la zone des neurones dopaminergiques, un constat tout à fait nouveau car on ignorait jusque-là le développement de forme d'inflammation du cerveau chez les patients à risque de développer la maladie de Parkinson. Ce sont donc de nouvelles connaissances sur les premiers stades de développement de la maladie. L'objectif serait de pouvoir identifier parmi les patients atteints du trouble du sommeil paradoxal ceux qui vont développer plus tard la maladie de Parkinson.
En même temps, les chercheurs espèrent pouvoir développer des médicaments capables d'arrêter ou de ralentir le développement de la forme d’inflammation du cerveau associée à ce trouble.
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