SOMMEIL et ALZHEIMER : La corrélation passe par la respiration

La respiration coordonne les rythmes cérébraux qui permettent la consolidation de la mémoire pendant le sommeil, révèle cette équipe de neurologues de la Northwestern University (Illinois) qui visualise, pour la première fois,
« un rythme respiratoire dans l'hippocampe humain pendant le sommeil ».
Ces travaux, publiés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS) contribuent à expliquer la relation étroite entre le sommeil et la santé cognitive, ainsi qu’entre les troubles du sommeil, et le risque de maladie d’Alzheimer.
Car la respiration, le métronome qui coordonne les oscillations du sommeil, est doumentée comme une condition nécessaire de la consolidation de la mémoire. Ainsi, les personnes souffrant de troubles respiratoires pendant le sommeil, comme le syndrome d’apnée du sommeil (SAOS) présentent ainsi un facteur de risque de déclin cognitif.
La respiration, un rythme fondamental de consolidation de la mémoire
L’étude, une méta-analyse des données publiées sur le sujet, révèle en effet que la respiration coordonne les ondes cérébrales hippocampiques pour renforcer la mémoire pendant notre sommeil, est la première à lier les rythmes respiratoires pendant le sommeil à ces ondes cérébrales hippocampiques - appelées ondes lentes, fuseaux et ondulations - chez l'Homme.
- Pour renforcer les souvenirs, 3 types d’oscillations neuronales spécifiques se synchronisent dans l’hippocampe pendant le sommeil, ajoute l’auteur principale, le Dr Christina Zelano, professeur de neurologie à la Feinberg School de l’université Northwestern.
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« Ces 3 types d’oscillations sont coordonnées par les rythmes respiratoires. ».
- Les oscillations hippocampiques se produisent à des moments spécifiques du cycle respiratoire, qui constitue ainsi un rythme essentiel pour la consolidation de la mémoire pendant le sommeil.
Quelles implications ? Ces découvertes ont des implications cliniques importantes. Si chacun d’entre nous a déjà eu l’expérience de meilleurs souvenirs après une bonne nuit de sommeil, un « mauvais » sommeil peut entraîner des troubles cognitifs chez les plus âgés et notamment les personnes souffrant de troubles respiratoires pendant le sommeil. C’est donc une nouvelle raison pour les professionnels de santé de détecter le SAOS et les troubles respiratoires chez leurs patients et de les traiter. Une raison supplémentaire car :
« Lorsque vous dormez mal,
votre cerveau souffre, votre cognition souffre,
vous devenez confus, avec un risque plus élevé d’AVC, de démence et de troubles neurodégénératifs comme la maladie d’Alzheimer ».
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