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STÉNOSE AORTIQUE : Remplacement valvulaire par cathéter ou chirurgie à cœur ouvert ?

Actualité publiée il y a 1 année 1 jour 7 heures
NEJM
Cette équipe soutient une procédure mini-invasive plutôt qu’une chirurgie à cœur ouvert pour la pose d’une nouvelle valve prothétique, dans le traitement de la sténose aortique (Visuel Adobe Stock 417740608)

Cette équipe du Cedars-Sinai Medical Center (Los Angeles) soutient, lorsqu’elle est possible, une procédure mini-invasive plutôt qu’une chirurgie à cœur ouvert pour la pose d’une nouvelle valve prothétique, dans le traitement de la sténose aortique. Cette étude internationale révèle en effet, dans le New England Journal of Medicine, des résultats similaires pour les patients ayant subi une procédure par cathéter et ceux qui ont subi une chirurgie à cœur ouvert.

 

La sténose aortique est une condition caractérisée par un rétrécissement de l’ouverture de la valve aortique. La valvule aortique est l'une des 4 valvules du cœur qui s'ouvrent et se ferment pour assurer la circulation du sang. La sténose aortique se produit lorsque le rétrécissement de l'artère aortique empêche la valve de s'ouvrir complètement, ce qui entrave la circulation du sang à travers le cœur et vers le reste du corps. La sténose aortique est l’une des maladies valvulaires les plus fréquentes et son développement est soit congénital, soit le plus souvent lié au vieillissement et à la calcification progressive d'une partie de la valve.

« Le choix du remplacement valvulaire aortique par cathéter, (ou TAVR : transcatheter aortic valve replacement),

par rapport à la chirurgie, doit prendre en compte l'anatomie de chaque patient, qui peut affecter le succès de la première procédure et la faisabilité de nouvelles procédures des années plus tard, lorsque la première valvule a dégénéré », précise l’auteur principal, le Dr Raj Makkar, professeur de cardiologie au Cedars-Sinai.

 

L'étude multicentrique internationale apporte une réponse plus actuelle et plus complète au débat opposant la procédure cardiaque mini-invasive ou remplacement valvulaire aortique par cathéter (TAVR), à la chirurgie à cœur ouvert. Il s’agit L’essai clinique, appelé PARTNER 3, mené auprès de 1.000 patients suivis dans plusieurs établissements de santé aux États-Unis, en Australie, au Canada, au Japon et en Nouvelle-Zélande. Les participants qui présentaient une sténose aortique sévère et symptomatique ont été répartis pour subir un TAVR ou une intervention chirurgicale. Au final, 496 personnes ont subi un TAVR et 454 une chirurgie à cœur ouvert. Les patients, tous considérés comme à faible risque de complications chirurgicales, ont été évalués avant l'intervention, dans les jours suivant l'intervention, à la sortie de l'hôpital, 30 jours plus tard, 6 mois plus tard puis une fois par an pendant 5 ans. Les chercheurs ont pris en compte les taux de décès, d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de ré-hospitalisation. L’analyse révèle que :

 

  • 5 ans après l’intervention, ces taux sont similaires entre les patients du groupe TAVR et les patients du groupe chirurgie ;
  • 1 décès, 1 AVC ou 1 ré-hospitalisation liés à la pose de la nouvelle valve, à une nouvelle procédure ou à une insuffisance cardiaque sont survenus chez :
  • 111 des 496 patients du groupe TAVR
  • 117 des 454 patients du groupe chirurgie.

 

Ces résultats en ligne avec ceux de précédents essais cliniques confirment que le TAVR est une bonne alternative à la chirurgie à cœur ouvert, également chez les patients plus jeunes atteints de sténose aortique.

 

Ils soutiennent donc l’offre systématique du TAVR, même aux patients pour lesquels une chirurgie à cœur ouvert ne présente pas un risque élevé.


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