STRESS et DÉPRESSION : Sur des bienfaits présumés du LSD
Plusieurs substances psychédéliques, comme la psilocybine, ont montré des preuves d’efficacité, dans certaines conditions, contre le stress et la dépression. Cette étude, menée par une équipe de l’Université de Constance, sur pas moins de 5 millions de participants au chômage, a cherché à évaluer l’efficacité possible du LSD sur la résilience à ce type de stress. Avec des résultats surprenants, publiés dans la revue PLoS ONE.
De précédentes recherches ont suggéré que les personnes qui consomment des psychédéliques tels que le LSD, obtiennent des résultats plus élevés sur des échelles de traits psychologiques favorables. Cependant, il n’est pas clair que ces scores se traduisent par une meilleure résilience aux événements stressants de la vie.
Cette analyse, au contraire des études récentes portant sur des effets analogues d’autres substances psychédéliques, met en effet en doute l'association entre les psychédéliques et la résilience au stress et à la dépression : plus encore, la consommation de LSD au cours de la vie est associée à un risque plus élevé de détresse psychologique grave après la perte d’un emploi, une conclusion probablement généralisable à d’autres facteurs majeurs de stress.
L’étude analyse les données de l’enquête nationale 2008-2019 sur la consommation de drogues et la santé des États-Unis, soit les données de 15.854 participants actifs mais qui, au moment de l’enquête, se sont retrouvés au chômage. 520 participants ont déclaré avoir consommé du LSD avant de perdre leur emploi. L’analyse révèle que :
- ces participants sont environ 1,6 à 1,7 fois plus susceptibles de signaler une détresse psychologique grave ultérieure ;
-
une consommation antérieure de LSD est associée à des symptômes plus sévères de détresse psychologique ;
- ces associations valent même après prise en compte des facteurs de confusion possibles.
Ainsi, cette recherche, l’une des premières sur le sujet, n’identifie pas d’effet du LSD de résilience psychologique face aux facteurs de stress. Ce faisant, cette étude appelle à d’autres recherches avant l’utilisation clinique de substances psychédéliques chez les patients victimes de stress et souffrant de dépression.
Source : PLoS ONE 20 June, 2024 DOI : 10.1371/journal.pone.0304991 Does LSD confer lasting psychological resilience? an investigation of naturalistic users experiencing job loss
Cette actualité a été publiée le 1/09/2024 par
Autres actualités sur le même thème
PERTE de VISION ne signifie pas forcément perte de cognition
Actualité publiée il y a 2 années 1 mois
Si l’œil est fréquemment décrit comme une fenêtre ouverte sur le cerveau, qui va permettre la détection plus précoce du déclin cognitif, et si l’association...MIGRAINE : Une maladie des œstrogènes ?
Actualité publiée il y a 6 années 2 jours Mais pourquoi les femmes ont-elles plus de migraines ? Les œstrogènes et autres hormones sexuelles pourraient bien être responsables de la prévalence plus...SCLÉROSE latérale amyotrophique : Bloquer la taille des neurones pour bloquer la maladie
Actualité publiée il y a 6 années 6 mois Cette étude publiée dans The Journal of Physiology décrypte la manière dont les cellules nerveuses motrices se comportent dans la « maladie du motoneurone »,...PARKINSON : Le biofeedback pour retrouver l’équilibre
Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 60% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson tombent chaque année, et les deux tiers subissent des chutes récurrentes. Cette technologie Biofeedback...
