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SURPOIDS, OBÉSITÉ : Les diététiciens deviennent-ils obsessionnels ?

Actualité publiée il y a 2 heures 10 min 53 sec
Journal of Human Nutrition and Dietetics
Les diététiciens-nutritionnistes développent-ils des préjugés ou des obsessions quant à leur propre poids ou celui de leurs patients ? (Visuel Adobe Stock 853223591)

Les diététiciens-nutritionnistes développent-ils des préjugés ou des obsessions quant à leur propre poids ou celui de leurs patients ? Cette étude britannique, basée sur un sondage, à paraître dans le Journal of Human Nutrition and Dietetics révèle en effet une stigmatisation importante liée au poids de et chez ces professionnels de santé, à la fois envers eux-mêmes et envers les autres, dont leurs patients.

Peut-on se permettre d’être en surpoids quand on est nutritionniste ?

L’étude a été menée sous forme d’enquête en ligne réalisée en 2022 auprès de 402 diététiciens âgés de 20 à 70 ans. L’analyse des réponses nous apprend que :

 

  • la plupart des répondants déclarent avoir personnellement été victime de stigmatisation liée au poids avant (51 %) et après (59,7 %) être devenus diététiciens agréés ; ce qui suggère qu’un problème de poids est une motivation à s’intéresser à la nutrition, jusqu’à en faire sa profession ou sa spécialité ;
  • près d'un quart (21,1 %) considèrent que leur poids influence leur propre capacité à exercer leur métier de diététicien : cela suggère que le professionnel de la nutrition pense devoir donner une bonne image et démontrer l’efficacité de son suivi, par l’exemple, en affichant un poids de santé ;
  • chez les professionnels de la nutrition ayant déclaré avoir été eux-mêmes l’objet d’une stigmatisation liée au poids, cette stigmatisation est observée de manière similaire sur tout le spectre du poids ;
  • cette discrimination ressentie par les nutritionnistes-diététiciens est associée à des attitudes décrites comme " explicites" de la part de leurs patients liées au poids, de croyances selon lesquelles l'obésité est contrôlable et de préjugés implicites contre l’adiposité ; ainsi cette perception de la discrimination par les professionnels de la nutrition qui s’en estiment également victimes, est très similaire à celle de leurs patients ou du public en général.

 

L'étude souligne en somme la nécessité de lutter contre la stigmatisation liée au poids au sein de la profession chez les tous professionnels de la nutrition, comme plus largement, en population générale.


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