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SYNDROME de la BOUCHE BRÛLANTE : Attention aux maladies sous-jacentes

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 1 semaine
Oral Diseases
Le syndrome de la bouche brûlante touche entre 0,1% et 4% de la population et davantage les femmes.

Douleurs buccales et sensation de brûlure, dans l’ensemble de la bouche ou au niveau de la langue, sans pourtant présence d'ulcération ou d'anomalie visible, ce syndrome de la bouche brûlante n’est pas toujours diagnostiqué à raison. Il touche entre 0,1% et 4% de la population et davantage les femmes. Cette équipe de l’Ecole dentaire de l’Université Case Western Reserve (Cleveland) préconise des normes plus rigoureuses pour son diagnostic.

 

Le syndrome de la bouche brûlante (SBB) est une affection complexe et douloureuse parfois accompagnée d'un goût métallique ou d'une sensation de bouche sèche, fréquemment mal diagnostiqué, relève Milda Chmieliauskaite, chercheur et professeur en médecine buccale et maxillo-faciale. Les erreurs de diagnostic sont fréquentes et causées par la description des symptômes par le patient, et ces erreurs entraînent la prescription d’un traitement non adapté et inefficace. Le syndrome reste en effet mal connu de nombreux dentistes et praticiens qui posent le diagnostic par défaut, en excluant la possibilité d'autres troubles. Sa cause spécifique reste d’ailleurs incertaine mais certaines données de la littérature montrent qu'il pourrait être lié à un dysfonctionnement nerveux.

 

Le traitement du SBB doit être abordé avec prudence

En effet, les causes pouvant entraîner ces sensations de brûlure dans la bouche sont multiples :

  • elles comprennent, entre autres, le diabète, l'anémie et la bouche sèche ;
  • pour la plupart de ces causes sous-jacentes, le traitement est simple et efficace;
  • l’analyse des essais cliniques menés à l'échelle internationale entre 1994 et 2017 confirme ici que de nombreux participants souffrent d’une maladie sous-jacente qui peut expliquer leurs symptômes de type SBB ;
  • enfin, les essais cliniques nécessitent eux-mêmes des normes plus rigoureuses.

 

 

Les chercheurs appellent donc à de nouvelles recherches sur le syndrome, à l’établissement d’un consensus et d’une définition unique, avec des critères précis et spécifiques d'inclusion et d'exclusion.