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STOP : Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale lié à la fatigue chronique?

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 4 semaines
BMJ Open
Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) qui se traduit par une élévation du rythme cardiaque au passage à la station debout est un syndrome fréquent, lié à la fatigue chronique et très impactant sur la qualité de vie (Visuel Fotolia 53487731)

Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) qui se traduit par une élévation du rythme cardiaque au passage à la station debout est un syndrome fréquent, lié à la fatigue chronique et très impactant sur la qualité de vie. Cette étude de la Newcastle University, publiée dans le BMJ Open, révèle des similitudes et des différences importantes du STOP avec le syndrome de fatigue chronique (SFC) et conclut à l’insuffisance des connaissances sur ce syndrome et à l’absence de protocole de prise en charge et de traitement.

Habituellement, le cœur bat entre 60 et 80 fois à chaque minute. Mais chez les personnes souffrant du syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP) la fréquence cardiaque a du mal à « s'ajuster » au passage en position debout à partir d'une position allongée et augmente de plus de 30 battements par minute. Le pouls augmente jusqu'à 120 battements par minute et jusque pendant 10 minutes en position debout.

 

Les symptômes sont des maux de tête, des étourdissements et des sueurs, la fatigue extrême, l'inconfort à la poitrine et parfois l'évanouissement. Des symptômes qui peuvent se produire en absence de maladies chroniques.

 

 

Les chercheurs de la Newcastle University ont voulu cerner plus précisément les caractéristiques du STOP et les comparer à celles du syndrome de fatigue chronique (SFC). Leur étude menée auprès de 136 personnes avec STOP, constate que :

 

 

  • ces patients sont en majorité des femmes, des jeunes, bien éduqués et ont des symptômes sévères qui impactent leur qualité de vie,
  • 20% d'entre eux ont également un diagnostic de SFC et jusqu'à 42% chez les participants recrutés en clinique,
  • les symptômes sont différents selon l'âge, le sexe, l'emploi et les heures de travail.

 

Par rapport aux patients atteints de STOP et SCF, les personnes diagnostiquées seulement avec STOP :

 

  • ont présenté plus de symptômes avant le diagnostic (palpitations, étourdissements, troubles de la mémoire, essoufflement et douleurs musculaires),
  • ont des niveaux d'invalidité plus sévères.

 

Par rapport aux patients avec SFC, les patients avec STOP :

 

  • ont des symptômes globalement similaires, mais,
  • des symptômes liés à l'hypotension, tels que des étourdissements, plus sévères,
  • des scores d'anxiété et de dépression moins élevés que les patients avec SCF.

 

 

Chez les patients avec STOP, 27% ne reçoivent aucun traitement, et, en cas de traitement, les bêta-bloquants sont plus couramment prescrits. Aucune différence dans la gravité de la fatigue, somnolence diurne, troubles cognitifs ou déficience fonctionnelle n'est constatée, avec ou sans traitement.

 

 

En conclusion, bien qu'associé à des symptômes sévères et à un impact important sur la qualité de vie, le syndrome de tachycardie posturale ne bénéficie aujourd'hui d'aucune recommandation claire de prise en charge. Il importe donc, concluent les chercheurs, d'améliorer la compréhension, le diagnostic et la gestion du STOP.

 

 


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