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SYNDROME des JAMBES SANS REPOS : Mais pourquoi ce risque de suicide et d’automutilation ?

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 3 semaines
JAMA Network Open
Mais pourquoi le risque de suicide et d'automutilation est presque 3 fois plus élevé chez les personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos ?

Mais pourquoi le risque de suicide et d'automutilation est presque 3 fois plus élevé chez les personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos ? Cette équipe de la Penn State confirment cette association et, pour la première fois, indépendamment d’autres facteurs de confusion possibles comme la dépression, les troubles du sommeil ou les maladies chroniques courantes. Si ces travaux n’identifient pas la raison exacte de cette association, ils vont contribuer à orienter de prochaines recherches sur le mécanisme sous-jacent.

 

La prévalence du syndrome des jambes sans repos est d’environ 5% en population générale. Le syndrome provoque une sensation de malaise dans les jambes, une impatience à les déplacer souvent au coucher ou durant la nuit. Bien que ses causes exactes restent inconnues, de précédentes recherches ont montré une association avec une carence en fer et/ou de faibles niveaux de dopamine dans le cerveau. De précédentes recherches ont également associé le syndrome des jambes sans repos à un risque de mortalité plus élevé, sans pouvoir l’expliquer. Des associations avec un risque accru d'hypertension ou de crise cardiaque -ou des troubles veineux-, suggérant une composante cardiovasculaire possible, ont également été documentées. Enfin, certaines études ont mis en évidence des liens avec la dépression et les pensées suicidaires.

Un risque de suicide presque 3 fois plus élevé avec un syndrome des jambes sans repos

« Cela faisait plus de 10 ans que je voulais explorer ce lien possible entre syndrome des jambes sans repos et le suicide, mais en raison des faibles taux de ces deux conditions, cela n'avait jusque-là pas été possible », explique l’auteur principal, le Dr Xiang Gao. Ce dernier a pu enfin travailler à partir des données de plus de 200 millions de patients référencés dans l'État de Pennsylvanie. Dans cette base de données, 24.179 personnes avaient reçu un diagnostic de syndrome des jambes et 145.194 en étaient exemptes. Tous les participants étaient exempts de TS et d'actes d’automutilation au début de l'étude. L’analyse des données constate que :

  • le risque de suicide ou d'automutilation est 270% plus élevé chez les personnes atteintes du syndrome des jambes sans repos ;
  • ce risque ne diminue pas après prise en compte de facteurs de confusion tels que la dépression, les troubles du sommeil et les maladies chroniques courantes : « Après contrôle de ces facteurs, nous ne voyons pas l'association diminuer, ce qui signifie que ce syndrome est un facteur indépendant de risque de suicide et d’automutilation ».

 

 

La raison exacte reste à élucider, mais ces résultats incitent à de nouvelles recherches sur le mécanisme. De plus, ils appellent les médecins à accorder une attention particulière à la santé mentale des patients atteints du syndrome des jambes sans repos, ce syndrome étant donc prédictif d’un risque plus élevé de TS.

 

En résumé, l’étude confirme que le syndrome des jambes sans repos n'est pas uniquement lié à la santé physique, mais également à la santé mentale.


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