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SYNDROME GÉNITO-URINAIRE : Quand l'incontinence dégrade la qualité de vie des Femmes

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 3 jours
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Si, après la ménopause, une femme sur 2 va souffrir de troubles uro-vulvo-vaginaux, 30 % ne verront pas de médecin ou de gynécologue et plus de 80 % ne seront pas traitées (Visuel Adobe Stock 293099954)

Si, après la ménopause, une femme sur 2 va souffrir de troubles uro-vulvo-vaginaux, 30 % ne verront pas de médecin ou de gynécologue et plus de 80 % ne seront pas traitées. Des symptômes encore mal compris et très insuffisamment pris en charge et qui pourtant vont se combiner pour s’aggraver, avec des effets sévères sur l’équilibre émotionnel, la vie sexuelle, l’autonomie et la qualité de vie. L'incontinence aggrave considérablement les effets de ces symptômes vaginaux et doit également constituer un signal d'alerte et de détection pour les soignants à domicile comme pour les professionnels de santé de la Femme. La semaine mondiale de la Continence est l'occasion de sensibiliser, tout comme ces études récentes, à ce nouveau syndrome, encore négligé, et d'engager les professionnels à reconsidérer complètement sa détection et sa prise en charge chez les femmes plus âgées.

 

 

Des études récentes mais de plus en plus nombreuses documentent ce syndrome et ont apporté une première reconnaissance de cette nouvelle condition par les experts. A titre d'exemple, la société savante « The North American Menopause Society – NAMS » reconnaît aujourd'hui le « syndrome génito-urinaire de la ménopause » ou genitourinary syndrome of menopause (GSM), caractérisé par la combinaison de troubles urinaires et d'incontinence, de symptômes vulvo-vaginaux, de prolapsus des organes pelviens et parfois d'incontinence fécale. Les femmes concernées au cours de la période de périménopause, accusent de manière enncore plus marquée, les symptômes courants de la ménopause, comme les bouffées de chaleur, par exemple.

Une prévalence élevée, chez les femmes ménopausées et plus tard dans la vie

On estime que 51 % des femmes ménopausées éprouvent ces symptômes vulvo-vaginaux courants, tels que des démangeaisons, brûlures, picotements, douleur, irritation, sécheresse, « descente », ou même odeurs désagréables ;

  • les femmes concernées s'accordent sur l'impact important de ces symptômes sur leur qualité de vie ;
  • 40 % souffrent de troubles émotionnels,
  • 33 % éprouvent des difficultés de fonctionnement au quotidien ;
  • 76 % des femmes sexuellement actives, atteintes de syndrome génito-urinaire reconnaissent des troubles de la sexualité ;
  • ainsi, chez les femmes éprouvant des troubles « plutôt » vaginaux, l'incontinence est fréquemment constatée : 50 % déclarent une incontinence d'effort et 43 % une urgenturie ou incontinence par impériosité.

 

La déficience de détection et de soins reste élevée chez ces femmes plus âgées : en dépit des symptômes éprouvés et de la détresse associée,

près d'une femme âgée sur 3, souffrant de ce syndrome, n'a pas consulté au cours des 2 années précédentes.

Une écrasante majorité d'entre elles, soit  83 % ne recevront d'ailleurs aucun traitement ou dispositif palliatif pour le GSM.

Il existe ainsi un énorme besoin non satisfait de diagnostic, de prise en charge et de conseils, pour les femmes ménopausées.

"L'évaluation de la santé vaginale et urinaire doit être renforcée", écrivent les experts qui recommandent un examen pelvien et l'évaluation des tissus de la vulve et du vagin, à la recherche de l'atrophie, du prolapsus, ou d'une infection et si besoin par un bilan urodynamique. Les soignants, en particulier à domiicile, qui détectent une incontinence et apportent des soins de proximité sont en première ligne pour détecter et orienter ces patients vers un médecin spécialiste.

 

Il existe des thérapies et des dispositifs permettant de soulager ces symptômes génito-urinaires : thérapies à base de faibles doses intravaginales d'œstrogène (crème, pilules, ou anneaux), modulateur sélectif du récepteur aux œstrogènes (pour la dyspareunie), options chirurgicales, "toujours" les exercices du plancher pelvien ainsi que des protections adaptées à chaque cas et chaque type d'incontinence.

 

La prise en charge et les conseils doivent être adaptés de manière personnalisée, en fonction de la sévérité des symptômes et du mode de vie de chaque femme ou chaque patiente. Ainsi, dans l'attente d'une récupération complète de la continence, il existe des protections adaptées à la morphologie et à l'importance des fuites qui vont  favoriser en combinaison avec les autres thérapies, l'estime de soi, l'autonomie et la qualité de vie de ces femmes plus âgées.


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