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TEMPÉRATURE, QUALITÉ de l’AIR : Quels effets sur la santé ?

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 6 jours
Environmental Research
Même des augmentations de température très modérées peuvent entraîner davantage de visites aux Urgences et de décès (Visuel Adobe Stock 28734289)

Cette équipe d’ingénieurs, de statisticiens et d’épidémiologistes de l’Université de Waterloo (Ontario) décrit, dans la revue Environmental Research une nouvelle technique permettant de préciser les effets sur la santé de la chaleur et de la qualité de l'air. L’étude démontre en particulier que même des augmentations de température très modérées peuvent entraîner davantage de visites aux Urgences et de décès.

 

Alors que la planète connaît de plus en plus d’épisodes de canicule, que les projections climatiques estiment que l'intensité des vagues de chaleur et la mauvaise qualité de l'air vont augmenter, ces scientifiques canadiens travaillent à élaborer une méthode de collecte de données permettant d’évaluer l’impact de ces changements climatiques sur la santé.

Même des pics de température modérés entraînent une augmentation des décès prématurés

De petites hausses de température, comme, par exemple des températures nocturnes supérieures à 18,4 degrés Celsius, entraînent déjà une augmentation des visites à l'hôpital et des décès chez les personnes âgées, et chez les personnes souffrant de problèmes cardiorespiratoires.

 

La nouvelle méthode vise à apporter des preuves solides de ces effets, en particulier aux politiques, pour mettre en œuvre des mesures sérieuses d'atténuation permettant de répondre efficacement aux changements climatiques. Ces interventions incluent la plantation d'arbres pour apporter de la fraicheur et de l'ombre, des programmes d'alerte d'urgence, le renforcement des équipes médicales d’urgence, y compris dans les hôpitaux et des capacités de soins de longue durée pour les personnes âgées plus vulnérables.

 

« Les vagues de chaleur causent plus de décès que tout autre facteur climatique », précise ainsi l’auteur principal, le Dr Mohamed Dardir, chercheur en Environnement à l’Université de Waterloo. « Nous devons devenir de plus en plus proactifs et planifier nos réponses aux urgences climatiques, dont ces pics de température. Aujourd’hui, nous ne réagissons toujours pas aux températures de la même manière que nous réagissons à d’autres événements météorologiques, comme les inondations et les incendies ».

 

L'étude et le modèle analyse et rapproche les données de température, de qualité de l'air et de multiples données de santé publique. Le modèle a été testé durant un printemps et un été -en Ontario. En intégrant toutes ces données climatiques et sanitaires, les chercheurs ont pu développer l'image la plus détaillée des risques à court terme pour la santé affectant la population vulnérable à l'échelle de l’étude. L’analyse confirme :

 

  • une augmentation du nombre total de décès et de visites à l'hôpital dans les zones d’étude ;
  • un impact plus élevé étant observé durant les jours de pic de chaleur et de mauvaise qualité de l'air ;
  • cet impact est prolongé durant 2 jours après l’événement climatique.

Objectif, résilience climatique

L’outil va être élargi à l’analyse d’un plus large spectre encore de risques ou facteurs environnementaux -dont, par exemple, les tempêtes et les inondations- avec l’objectif d’apporter aux décideurs politiques des données précises sur les effets sanitaires en temps réel de ces événements climatiques.


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