TRANSFUSION: Mieux préserver les globules, éliminer les effets indésirables
Cette étude du Canadian Blood Services et du Blood Systems Research Institute (San Francisco), discrédite la théorie de l'endommagement des cellules sanguines lors de la conservation du sang et démontre que certaines méthodes de production des globules rouges sont, également, nuisibles aux cellules sanguines. Des travaux qui vont permettre de réduire les réactions indésirables pouvant survenir après une transfusion.
En comparant les globules rouges recueillis dans les centres de collecte de ces deux organisations, aux États-Unis et au Canada, les chercheurs ont observé la quantité des microparticules et de l'ADN mitochondrial (ADNmt) présents dans le sang et les indicateurs de l'endommagement des cellules. Ils ont étudié 9 méthodes de production, ce qui leur a permis de constater des différences évidentes dans le degré d'endommagement des cellules. 9 méthodes de production, des degrés d'endommagement différents : Si les chercheurs savaient déjà que le degré d'endommagement peut varier avec la méthode de production du sang, ils sont partis à la recherche, dans les concentrés de globules rouges, de signaux de danger ou DAMPs (damage-associated molecular pattern molecules) ou biomarqueurs spécifiques de degré d'endommagement des cellules sanguines. L'étude montre que « ces signaux sont bel et bien présents, et que leur nombre et leur composition diffèrent selon la méthode de production utilisée, c'est-à-dire le processus et le matériel utilisés pour recueillir et préparer les globules rouges à des fins transfusionnelles ».
Certaines méthodes moins nuisibles que d'autres : l'équipe américaine a fourni la diversité d'échantillons sanguins nécessaire pour évaluer l'étendue des dommages cellulaires et vérifier si ces dommages étaient dus à des modes de production en particulier. La recherche montre que c'est bien la méthode de production, et non la durée de conservation qui entraîne la dégradation du sang.
Next step : les chercheurs prévoient d'étudier chaque équipement d'aphérèse, chaque poche de sang, chaque filtre de réduction leucocytaire utilisés dans chaque processus pour identifier précisément les facteurs de dégradation. Ensuite, ils ont pour objectif de comprendre le rôle des signaux de danger mitochondriaux dans les réactions indésirables qui surviennent après transfusion. L'idée finale est de préciser la « meilleure » méthode de production pour les concentrés de globules rouges afin de minimiser ou éliminer les événements indésirables pour les patients lors des thérapies transfusionnelles.
Communiqué) et Vox Sanguinis 25 FEB 2016 DOI: 10.1111/vox.12390 Manufacturing method affects mitochondrial DNA release and extracellular vesicle composition in stored red blood cells
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