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TRANSFUSION : Nous avons la caféine dans le sang et pas seulement

Actualité publiée il y a 5 années 3 semaines 6 jours
Journal of Pharmaceutical and Biomedical Analysis
Le sang peut être "contaminé" par certaines substances, dont certains médicaments courants.

Nous aimons et consommons tellement de café, de thé, de chocolat et de boissons énergisantes que la caféine est littéralement dans notre sang. Cette étude de chimistes de l’Université de l’Orégon, publiée dans le Journal of Pharmaceutical and Biomedical Analysis, au-delà de ce résultat anecdotique, suggère qu’en cas de transfusion, le sang peut être "contaminé" par certaines substances, dont certains médicaments courants. Et pas seulement par la caféine.

 

Dans le cadre de recherches sur la spectrométrie de masse, l’équipe a analysé 18 lots de sérum de sang humain supposés purs, venant de multiples donneurs et transmis par des fournisseurs de produits biomédicaux pour les besoins de l’étude.

Le sang transfusé est-il toujours pur ?

 

Les 18 lots ont été testés positifs à la caféine. Mais ce n’est pas tout : testés pour d’autres molécules, l'alprazolam (Xanax®), le dextrométhorphane, un antitussif et le tolbutamide, un antidiabétique, dans une grande partie des échantillons, les chercheurs identifient en effet des traces d’alprazolam :

  • tous les sérums étaient exempts de tolbutamide,
  • 8 échantillons contenaient du dextrométhorphane ;
  • 13 de l'alprazolam.

 

 

Les chercheurs en concluent que le sang utilisé pour les transfusions ou pour la recherche n'est pas nécessairement pur. Si du point de vue de la « contamination », la caféine n'est pas un gros problème pour les patients, les autres médicaments présents pourraient en revanche induire des effets indésirables chez les patients transfusés et un biais lors des recherches. Il s’agirait de mener une enquête exhaustive, écrivent les chercheurs auprès des laboratoires qui « préparent » les différents produits sanguins et les établissements de transfusion. « Ces premiers résultats ne nous permettent que de spéculer sur l'étendue du problème », explique l’auteur principal, le Dr van Breemen, directeur de l'Institut Linus Pauling de l’Oregon State University.

« Dans cette étude nous identifions des traces de médicaments que nous recherchions justement, mais combien y a-t-il d'autres médicaments que nous ne recherchions pas ? »