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TRAUMA CÉRÉBRAL et ALZHEIMER : Quel lien ?

Actualité publiée il y a 1 semaine 5 jours 9 heures
Acta Neuropathologica
Ces travaux éclaircissent les mécanismes moléculaires qui peuvent augmenter le risque d'Alzheimer après un traumatisme cérébral et désignent de nouvelles cibles thérapeutiques prometteuses (Visuel Adobe Stock 216698942)

Cette équipe de neurologues de l’Ohio State University Wexner Medical Center explore comment les lésions cérébrales traumatiques peuvent être liées à la maladie d'Alzheimer. Les conclusions, publiées dans la revue Acta Neuropathologica, éclaircissent les mécanismes moléculaires qui peuvent augmenter le risque d'Alzheimer après un traumatisme cérébral et désignent de nouvelles cibles thérapeutiques prometteuses.

 

L'auteur principal de l'étude Hongjun « Harry » Fu, PhD, professeur de neurosciences à l'Ohio State rappelle que chaque année dans le monde, environ 2,5 millions de personnes subissent des lésions cérébrales traumatiques et confirme avec cette étude ce facteur de risque de maladie d'Alzheimer, plus tard dans la vie. « Compte-tenu de la prévalence élevée et du traumatisme crânien et de la maladie d’Alzheimer, il est essentiel de

comprendre le mécanisme moléculaire qui sous-tend la transition du traumatisme crânien à la maladie d’Alzheimer

afin de développer des thérapies pouvant prévenir ce risque ».

 

L’étude est menée à la fois in vitro, sur des tissus cérébraux humains post-mortem et in vivo sur des souris modèles de lésions cérébrales, pour étudier ces fondements moléculaires en cause dans le risque de maladie d’Alzheimer après un traumatisme crânien. Ces analyses montrent que :

 

  • le traumatisme crânien augmente les niveaux de protéine tau hyperphosphorylée ;
  • active l’astro- et la microgliose, induit un dysfonctionnement synaptique ;
  • ce qui induit les troubles cognitifs liés au développement de la maladie d’Alzheimer ;
  • la régulation négative d’une protéine impliquée dans la clairance des protéines par la voie autophagie-lysosome (BAG3) contribue également à l'accumulation de tau toxique dans les neurones et les oligodendrocytes, après le traumatisme crânien : la démonstration est ici apportée à la fois sur les souris modèles et les tissus cérébraux post-mortem humains avec antécédents de traumatisme crânien ;
  • la surexpression de BAG3 accélère l'hyper phosphorylation de tau, accroît le dysfonctionnement synaptique et les déficits cognitifs.

 

Une nouvelle cible thérapeutique ? Cibler BAG3 dans les neurones apparaît comme une stratégie prometteuse pour prévenir ou réduire une pathologie de type maladie d'Alzheimer.

 

« Étant donné que de précédentes recherches utilisant des tissus humains et des animaux modèles ont également suggéré que la pathologie tau augmente après un traumatisme crânien, nous pen,sons que BAG3 peut être l’un des facteurs contributifs à cette évolution ».

 

Les recherches se poursuivent pour valider la relation entre le traumatisme crânien, BAG3, la pathologie tau, la gliose et la neurodégénérescence et pour comprendre comment le traumatisme cérébral et la maladie d’Alzheimer sont donc bien biologiquement liés.


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