TRISOMIE et STÉATOSE : Comment préserver les patients trisomiques du stress oxydatif ?
C’est un fait, chez les patients trisomiques, le vieillissement exacerbe le stress oxydatif ce qui finit par mener à la fibrose hépatique. Cette étude préclinique, publiée dans la revue Aging décrypte tout ce processus délétère et jette les bases de l'utilisation d'une supplémentation en antioxydants pour prévenir, chez les patients trisomiques, les pathologies associées au foie et à l’âge.
La trisomie 21 ou syndrome de Down (DS) est une maladie génétique caractérisée par une copie supplémentaire du chromosome 21, ce qui entraîne le dysfonctionnement de plusieurs voies métaboliques. Dans la trisomie, le stress oxydatif est associé à des anomalies du développement neurologique, à un dysfonctionnement neuronal et à l'apparition d'une démence ressemblant à la maladie d'Alzheimer. De plus, le stress oxydatif chronique accroît le risque de maladies cardiovasculaires et de certains cancers chez ce groupe de patients.
L’étude, menée sur la souris modèle de trisomie, s’est concentrée sur l'impact du vieillissement sur le stress oxydatif et la fibrose hépatique. Elle constate que :
- les souris modèles présentent des niveaux accrus de stress oxydatif hépatique et des défenses antioxydantes altérées, des niveaux réduits de glutathion et une peroxydation lipidique accrue ;
- leur foie présente une inflammation chronique, des mitochondries (centrales énergétiques des cellules) altérées, un métabolisme lipidique dérégulé, le tout favorisant le développement d’une stéatose hépatique non alcoolique ;
- leur foie présente ainsi une augmentation de la fibrose prédictrice d’une évolution vers une cirrhose du foie ;
- pris ensemble ces résultats confirment
le risque accru avec l’âge, de pathologies hépatiques chez les personnes trisomiques.
Ces observations mettent en lumière le rôle du foie dans ces pathologies associées à la trisomie.
Avec un espoir de stratégie thérapeutique par antioxydants, ciblant le stress oxydatif et le métabolisme lipidique, et permettant de prévenir ou d’atténuer ces complications chez ce groupe de patients.
La preuve de concept de cette piste thérapeutique est en effet ici apportée…chez la souris.