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VACCIN COVID-19 : Élargir les ressources plutôt que les déplacer

Actualité publiée il y a 3 années 9 mois 3 semaines
BMJ Global Health
L'objectif, une distribution plus équitable et plus efficace afin que les habitants des pays pauvres aient aussi accès à la vaccination (visuel Adobe Stock 391333220).

C’est toute une équipe d’experts issus de la Yale University, Princeton University, du King's College London, de la Cornell University, et d’autres instituts de recherche des USA, Ghana, Israël et Suède, qui a réfléchi aux process d’allocation des vaccins COVID-19 et aux façons de les améliorer, avec un objectif, une distribution plus équitable et plus efficace afin que les habitants des pays pauvres aient aussi accès à la vaccination.

 

« Si de nombreuses personnes dans les pays riches vont être vaccinées contre le COVID-19 cette année, de nombreux habitants des pays pauvres vont probablement attendre des années », relève l’un des experts, Nicole Hassoun, Professeur de philosophie à la Binghamton University : « L'allocation éthique des vaccins nécessite de combler cette lacune et de garantir que tout le monde puisse accéder à un vaccin le plus rapidement possible. Nous devons augmenter la fabrication, la distribution et l'utilisation des vaccins. Les pays riches ne devraient pas avoir la priorité ».

Propositions de lignes directrices pour une distribution plus équitable du vaccin

Les initiatives déjà lancées :

  • la collaboration COVAX pour COVID-19 Vaccines Global Access rassemble aujourd’hui les gouvernements, les laboratoires fabricants, les organisations internationales et autres agences pour accélérer le développement et la fabrication des vaccins COVID-19. Actuellement, COVAX est mis en place pour que dans une première phase les pays pauvres puissent vacciner 3% de leur population, tandis que les pays riches pourraient vacciner jusqu'à 50% de leur population ;
  • une autre initiative nommée «Fair Priority», suggère que les pays dotés de vaccins contribuent à la distribution mondiale une fois que leurs taux de transmission du COVID-19 sont tombés en dessous de 1.

 

3 nouvelles suggestions :

Dans la mesure où l'objectif est d'atteindre le plus grand impact sanitaire, ces propositions sont insuffisantes, selon les auteurs, qui apportent ici 3 considérations :

  1. Etant donné que la plupart des individus ont peu de choix quant à leur pays d'origine ou de résidence, il n’est pas envisageable de les discriminer en fonction de leur emplacement. De plus toute allocation devrait tenir compte des prévalences des différents problèmes de santé et facteurs de risque. Une proposition juste ne peut donc pas permettre aux pays riches de stocker des vaccins ou de donner la priorité à leur propre population. Elle ne peut pas non plus accorder une priorité moindre à d’autres groupes de population sur le seul chef qu'ils vivent dans un pays possédant un système de santé moins développé et des capacités de financement moins élevées.
  2. Les principes d'allocation doivent se concentrer explicitement sur les effets directs et indirects du COVID-19 sur la santé. Les effets directs sur la santé comprennent la mort et l'invalidité causées (en tout ou en partie) par le virus. Les effets indirects sur la santé comprennent les décès et les incapacités causés (en tout ou en partie) par la réponse sociale au virus.
  3. Pour avoir le plus grand impact sur la santé mondiale, il faut aider les pays à distribuer, produire et consommer leurs vaccins. Un système d'allocation équitable doit tenir compte de la manière dont la distribution des vaccins déterminera le succès de toute stratégie adoptée.

 

En résumé, le principe est de

« lutter contre cet état d'esprit de rareté et élargir l'accès plutôt que de simplement déplacer des ressources ».