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VACCIN COVID : Ils expliquent les cas de thrombose ou l’effet VITT

Actualité publiée il y a 3 années 5 mois 3 semaines
Nature
La vaccination est la mesure de prédilection pour stopper la circulation du virus et son urgence et sa généralisation font parfois oublier ses effets, indésirables, à l’instar de tout produit médicamenteux (Visuel Adobe Stock 186833393)

La vaccination est la mesure de prédilection pour stopper la circulation du virus et son urgence et sa généralisation font parfois oublier ses effets, indésirables, à l’instar de tout produit médicamenteux. Ainsi, il faut rappeler, en France, le recensement de près de 30.000 cas d’effets indésirables, dont 28% de cas graves (Source ANSM). Au nombre de ces effets sévères, un effet « particulier », une réaction de coagulation sanguine rare appelée thrombocytopénie thrombotique immunitaire induite par le vaccin (ou VITT pour « vaccine-induced immune thrombotic thrombocytopenia ). Pour la première fois, cette équipe de l’Université Mc Master (Canada) identifie et explique comment, dans la revue Nature, les vaccins COVID-19 qui utilisent des vecteurs adénoviraux déclenchent cette réaction parfois mortelle.

 

En France, à ce jour, plus de 50 rares cas de thrombose et de thrombopénie inhabituels après l'administration du vaccin AstraZeneca (ChAdOx1 nCoV-19) ont été rapportés. Cela représente une incidence d’environ 1 cas sur 60.000 vaccinations.

 

Une étude précédente d’une équipe de cliniciens l’Université de Vienne, a livré, dans le Journal of Thrombosis and Haemostasis, un protocole « gagnant » pour prendre rapidement en charge ce syndrome suggérant déjà que cet effet de thrombose atypique induite par le vaccin peut être prévenu par un traitement rapide et approprié.

 

Cette nouvelle recherche inspire d’autres options de diagnostic et de traitement de la VITT, ouvre l’espoir éventuellement de la prévenir, mais aussi de travailler aussi à des vaccins plus sûrs.

Source ANSM

Quel lien entre les anticorps et la coagulation ?

C’est ainsi que l’auteur principal, Ishac Nazy, directeur scientifique du McMaster Platelet Immunology Laboratory et professeur agrégé de médecine à la Michael G. DeGroote School of Medicine, résume l'étude.

 

Il s'agit ici des vaccins COVID-19 utilisant des vecteurs adénoviraux, dont les vaccins AstraZeneca et Johnson et Johnson, dans cette association au trouble de la coagulation VITT. Ce trouble est causé par des anticorps inhabituels, déclenchés par le vaccin et dirigés contre les plaquettes sanguines. L'étude décrypte, au niveau moléculaire, comment ces anticorps inhabituels adhèrent aux composants des plaquettes sanguines, ce qui déclenche la formation de caillots :

les anticorps adhèrent à la protéine ou facteur plaquettaire 4 (PF4) selon une orientation unique,

qui leur permet de s'aligner avec d'autres anticorps et d’autres plaquettes ce qui alimente un cercle vicieux auto-entretenu de coagulation.

En synthèse, ces agrégats pathogènes activent rapidement les plaquettes, créant un environnement de coagulation très intense. Identifier les molécules impliquées dans ce processus de coagulation incontrôlé, et en particulier PF4, va permettre de développer des modes de diagnostic rapide et « d'aller cibler ce mécanisme en amont de la formation des caillots ».

 

En modifiant la composition moléculaire de la protéine PF4, les scientifiques ont déjà pu identifier le site de liaison des anticorps à la protéine…


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