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VACCIN COVID : La 3è dose ne « dure » que 4 mois

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 1 semaine
CDC/ MMWR
En particulier en période de prédominance d'Omicron, l'immunité contre la maladie COVID-19 grave commence à décliner 4 mois après la troisième dose d'un vaccin à ARNm (Visuel Adobe stock 439627858)

Cette large étude nationale des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis est la toute première à montrer que, en particulier en période de prédominance d'Omicron, l'immunité contre la maladie COVID-19 grave commence à décliner 4 mois après la troisième dose d'un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna ). Ainsi, cette décroissance de l’immunité est observée au cours des dernières vagues, durant lesquelles les variantes Delta et Omicron étaient déjà prédominantes. Ces toutes nouvelles données, publiées dans le Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) suggèrent que si la protection diminue ainsi plus rapidement que prévu avec le temps, cette 3è dose est bien efficace à prévenir les formes sévères de COVID-19.

 

Jusqu'à cette étude, on en savait peu sur la durabilité de la protection après cette 3è dose de vaccin à ARNm, en particulier pendant ces dernières périodes de prédominance Delta ou Omicron. Cependant quelques études épidémiologiques récentes ont montré l’incidence croissante des « breakthrough infections » ou infections de percée -survenant après la vaccination, d’autres études ont souligné la forte capacité d’échappement immunitaire du variant Omicron (donc en particulier en regard de l’immunité vaccinale).

Une efficacité néanmoins confirmée contre les formes sévères 

« Les vaccins à ARNm, y compris le rappel, sont très efficaces, mais leur efficacité diminue avec le temps. Nos résultats suggèrent que des doses supplémentaires peuvent être nécessaires pour maintenir la protection contre le COVID-19, en particulier pour les groupes de populations à risque plus élevé », souligne le co-auteur de l'étude, Brian Dixon, du Regenstrief Institute, directeur de l'informatique de santé publique à l’Indiana University School of Public Health..

  • Des communautés minoritaires plus vulnérables (aux Etats-Unis) : les chercheurs constatent ainsi que les communautés hispano ou afro-américaines sont 2 fois moins susceptibles d’avoir cette 3è dose, ce qui les rend donc plus vulnérables aux complications de la maladie.

 

Efficace notamment contre l’hospitalisation : dans l'ensemble, l’analyse constate que les personnes ayant reçu les 2è et 3è doses d'un vaccin à ARNm développent une meilleure protection contre les hospitalisations mais pas contre les visites aux urgences/soins d'urgence (ou symptômes sévères mais pouvant ne pas nécessiter d'hospitalisation).

L'efficacité du vaccin s’avère globalement plus faible pendant la période Omicron que pendant la période Delta.

 

Une efficacité du vaccin variable selon les variants :

  • l’efficacité du vaccin contre les visites aux urgences ou la prise en charge en réa passe ainsi de 97 % au cours des 2 premiers mois suivant la 3è dose à 89 % d'efficacité 4 mois ou plus pendant la période à prédominance de delta (été/début de l'automne 2021) ;
  • l’efficacité du vaccin contre les visites aux urgences ou la prise en charge en réa passe ainsi de 87 % au cours des 2 premiers mois suivant la 3è dose à 66 % d'efficacité 4 mois ou plus pendant la période à prédominance d'Omicron (fin de l'automne 2021/hiver 2021-22) ;
  • l’efficacité du vaccin contre l’hospitalisation passe ainsi de 96 % au cours des 2 premiers mois suivant la 3è dose à 76 % d'efficacité 4 mois ou plus pendant la période à prédominance de delta (été/début de l'automne 2021) ;
  • l’efficacité du vaccin contre l’hospitalisation passe ainsi de 91 % au cours des 2 premiers mois suivant la 3è dose à 78 % d'efficacité 4 mois ou plus pendant la période à prédominance d'Omicron (fin de l'automne 2021/hiver 2021-22) ;

 

 

Ainsi, l’étude confirme l'importance de recevoir une 3è dose de vaccin ARNm COVID-19 pour prévenir les formes modérées à sévères de la maladie, cependant les chercheurs précisent bien :

« en particulier chez les personnes souffrant de comorbidités ».

Mais l’étude alerte aussi sur la rapide décroissance de l’immunité vaccinale, quelques mois seulement après la 3è dose.