VACCIN COVID : La nécessité d’une protection supplémentaire chez les plus âgés
Cette large étude, menée par une équipe de la George Mason University (Virginie) proposée dans la revue Science apporte un bilan actualisé de la protection vaccinale contre les nouveaux variants, chez des adultes plus âgés. Cette analyse des données de près de 800.000 vétérans montre ainsi que, si la vaccination reste protectrice contre l'infection par le SRAS-CoV-2 en particulier contre le risque de décès associé, cette protection a diminué avec l’émergence de la variante Delta et mérite d'être renforcée pour mieux réduire l'incidence des formes plus sévères de la maladie.
L’étude soutient toujours la vaccination COVID-19 comme l'outil le plus important pour prévenir les formes sévères de la maladie et le décès. Mais elle appelle aussi à poursuivre les mesures de prévention, dont le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique.
L’étude, menée à partir de données américaines, a majoritairement porté sur les vaccins à ARNm de Pfizer-BioNTech et de Moderna et sur le vaccin à vecteur viral de Janssen. L'analyse montre que ces vaccins ont efficacement empêché les formes sévères, après les campagnes de vaccination et depuis fin 2020. Cependant, en juillet 2021, l’analyse met en avant
une reprise significative des cas de COVID-19, dominée par la variante Delta,
avec des infections sévères et des décès chez les personnes âgées vaccinées.
L’analyse des données d’infection par le SRAS-CoV-2 et des décès par statut vaccinal chez plus de 780.000 vétérans sur la période de février 2021 à octobre 2021, englobant l'émergence de la variante Delta révèle :
- une réduction de la protection contre l'infection offerte par les vaccins à ARNm d'environ 87 % (février) à 41 % (octobre 2021) ;
- pour le vaccin de Janssen, la protection tombée à environ 13 % ;
- la bonne nouvelle est que la protection contre le décès reste élevée pour tous les types de vaccins (et en particulier pour les vaccins à ARNm) ;
- par rapport aux participants non vaccinés, les participants totalement vaccinés présentent un risque de décès considérablement réduit.
En résumé, si les personnes non vaccinées sont restées les plus exposées au risque d'infection, de forme sévère et de décès, la protection contre les formes sévères de la maladie -mais pas contre le décès- a diminué, en particulier avec l’émergence des nouveaux variants.
Les chercheurs concluent en se déclarant en faveur de la poursuite des efforts d’élargissement de la couverture vaccinale en population générale, pour le 3è rappel chez ces personnes âgées, et pour la poursuite des mesures supplémentaires de protection contre l'infection.