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VACCIN COVID : Son efficacité dépend de nuances de la réponse anticorps de chacun

Actualité publiée il y a 1 année 1 semaine 3 jours
Vaccine
Mais comment exactement notre système immunitaire réagit-il aux vaccins COVID-19 ? (Visuel Adobe Stock 230079059)

Les efforts déployés pour contrôler la pandémie de COVID se sont largement concentrés sur le développement et le déploiement de vaccins. Mais comment exactement notre système immunitaire réagit-il aux vaccins COVID-19 ?  Cette équipe d’immunologues de l’Université d'Osaka apporte de nouvelles connaissances sur la façon dont les réponses immunitaires individuelles au virus SARS-CoV-2, en particulier aux souches mutantes, peuvent influencer l'efficacité des vaccins COVID-19. L’étude, publiée dans la revue Vaccine, suggère que tout dépend du « patrimoine » d’anticorps de chacun.

 

En effet, pour prévenir l’infection, la pathogenèse et les formes graves de la maladie, les anticorps produits par le vaccin COVID ciblent 2 régions distinctes de la protéine de pointe virale :

  • Certains anticorps se lient au domaine de liaison au récepteur (RBD) ;
  • d’autres anticorps au domaine N-terminal (NTD) de la protéine de pointe virale du coronavirus.

Les deux types d’anticorps jouent un rôle important, cependant, le « répertoire » d’anticorps varie considérablement selon les individus. Si de précédentes études ont déjà souligné l’importance de la diversité d’anticorps dans la protection du vaccin, et en fonction des variantes en circulation, cet aspect restait mal compris.

Les nuances de la réponse anticorps à la vaccination, un préalable à l’efficacité vaccinale

La recherche nous apprend notamment que les anticorps qui ciblent principalement le domaine N-terminal (NTD) ont moins de capacité à protéger contre certaines souches (Delta) que les anticorps qui ciblent principalement le domaine de liaison au récepteur (RBD).

 

L’étude, dirigée par le Dr Mayo Yasugi, professeur agrégé à l’Université d’Osaka nous apporte ainsi un nouvel aperçu du rôle des anticorps produits par la vaccination dans la prévention des infections, en particulier contre les souches mutantes du coronavirus. L’équipe s’est concentrée sur des échantillons de sang prélevés sur des volontaires 17 à 28 jours après la 2è vaccination, période cruciale où la production d’anticorps atteint son maximum. En examinant le répertoire d’anticorps produits par chaque participant, les chercheurs observent que :

 

  • les anticorps pouvaient être classés en 3 types, chacun ciblant des régions distinctes de la protéine de pointe virale ;
  • les anticorps ciblant principalement le domaine N-terminal (NTD) de la protéine de pointe virale ont une capacité de protection inférieure contre une variante du coronavirus, la variante delta, par rapport à ceux ciblant principalement le domaine de liaison au récepteur RBD ;
  • la présence ou l’absence d’anticorps pouvant exacerber le pouvoir infectieux du virus, n’affecte pas la capacité des autres anticorps à protéger contre les variantes.

 

Ainsi, ce que les chercheurs appellent « les nuances de la réponse anticorps à la vaccination » constituent un préalable essentiel au développement des vaccins.