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VACCINATION anti-COVID-19 : Certains préfèrent attendre un peu

Actualité publiée il y a 4 années 4 semaines 16 heures
National Poll on Healthy Aging
Dans ce sondage récent, la plupart des répondants, âgés de plus de 50 ans, déclarent qu'ils se feront bien vaccinés contre le COVID-19, mais beaucoup préfèrent attendre un peu (Visuel Adobe Stock 327257834)

Dans ce sondage récent, la plupart des répondants, âgés de plus de 50 ans, déclarent qu'ils se feront bien vaccinés contre le COVID-19, mais beaucoup préfèrent attendre un peu. Ces chercheurs de l'Université du Michigan alertent avec ces résultats sur les réticences à la vaccination, y compris ici aux Etats-Unis et sur la très probable difficulté à atteindre une couverture vaccinale suffisante pour une immunité collective.

 

Car l’objectif de la vaccination est de mettre fin à la pandémie, en population générale, et une fois qu'un nombre suffisant de personnes aura reçu un vaccin efficace contre le nouveau coronavirus, mais c’est sans compter un certain attentisme des personnes âgées, pourtant l'un des groupes les plus prioritaires pour la vaccination.

plus de 50% effectuent leurs propres recherches sur les vaccins COVID-19 en cours de tests et de développement

Faire connaître l'efficacité et la sécurité de chaque vaccin sera primordial 

Cette vague du National Poll on Healthy Aging menée auprès d'un échantillon national (américain) de plus de 2.000 adultes âgés de 50 à 80 ans et portant sur l’intention de vaccination anti-COVID-19, révèle en effet que :

  • 58% des adultes âgés de 50 à 80 ans sont assez ou très susceptibles de se faire vacciner contre le COVID-19,
  • 66% même lorsqu’ils pourront disposer du recul nécessaire pour être rassurés sur la sécurité des vaccins ;
  • si 20% sont d’accord pour se faire vacciner immédiatement dès disponibilité des vaccins, 46% déclarent préférer attendre que les autres soient vaccinés en premier, avant de se faire eux-mêmes vacciner ;
  • les différents groupes minoritaires (dont les femmes, les personnes de couleur, les personnes à plus faibles revenus et niveaux d’études) mais également la tranche d’âge 50 - 64 ans semblent plus réticents à la vaccination ;
  • les personnes de plus de 65 ans, les hommes et les personnes ayant un niveau d’études plus élevé sont a contrario plus susceptibles de déclarer vouloir se faire vacciner immédiatement. 25% de ces répondants se déclarent même prêts à participer à un essai clinique.

 

Pourtant « des vaccins efficaces seront essentiels pour maîtriser cette pandémie et prévenir les formes sévères et les décès liés au COVID-19, en particulier chez les plus âgés et chez les personnes avec comorbidités », commente le directeur du sondage, le Dr Preeti Malani, gériatre.

 

Ces résultats soulignent le besoin urgent de bien communiquer de manière efficace et transparente sur les vaccins, leur efficacité et leur innocuité mais aussi sur l'importance pour la Santé publique et la communauté de se faire vacciner. D’autant plus que l’on fait partie d’un groupe à risque élevé.

  • 80% des répondants ont déclaré qu'ils prendront en compte l'efficacité des vaccins proposés ;
  • plus de 50% ont déclaré que la recommandation de leur médecin pèsera dans leur décision de vaccination ;
  • plus de 40% prendront en compte les recommandations des responsables de la Santé publique.
  • plus de 50% effectuent leurs propres recherches sur les vaccins COVID-19 en cours de tests et de développement, et prendront ces recherches en compte dans leur décision ; les chercheurs notent que le partage d'informations sur les problèmes détectés lors des essais cliniques et sur les sécurités en place pendant le développement des vaccins est donc essentiel ;
  • près de la moitié des répondants déclarent en effet s'inquiéter de la sécurité de vaccins « rapidement développés » ;
  • enfin, l’expérience personnelle de la maladie ou par l’intermédiaire d’un proche ne semble pas influer sur l’intention de vaccination. En effet, plus de 50% des répondants au sondage connaissaient quelqu'un qui avait eu le COVID-19 et 2% avaient été eux-mêmes été infectés. Près d’1 sur 5 a déclaré connaître une personne décédée du COVID-19 ;
  • le coût du vaccin est considéré comme un élément important par près d'un tiers des répondants.

 

Un message rassurant des auteurs : «Tout vaccin contre le coronavirus doit être approuvé par les Agences sanitaires -dont la FDA- et pour cela doit être démontré comme sûr, efficace et accessible. Une fois les vaccins disponibles, il sera important pour les usagers de santé de faire avec leur médecin ou professionnel de santé un choix éclairé et responsable pour la santé communautaire ».

 

93% des répondants conviennent qu'il est important de donner la priorité, pour la vaccination anti-COVID, aux personnes à risque élevé...