VACCINATION HPV : Sur le risque rare d'encéphalite
Existe-t-il une association entre la vaccination contre le VPH et l’encéphalite anti-récepteurs NMDA ? Cette étude, menée par un expert de l’Université de Taiwan et publiée dans la revue Current Medicinal Chemistry, rappelle l’importance cruciale de la vaccination contre le HPV afin de réduire l’incidence des infections papillomavirus humain (HPV) qui peuvent, entre autres, provoquer un cancer du col de l’utérus, l’un des cancers les plus menaçants pour la santé des femmes. L’étude appelle cependant à la vigilance sur le risque certes extrêmement rare d’encéphalite à anticorps anti-NMDAR, pouvant être associé à la vaccination.
L'encéphalite avec anticorps anti-récepteur N-méthyl-D-aspartate (anti-NMDAR) est caractérisée par une inflammation aiguë du cerveau. C’est une condition auto-immune, qualifiée de « limbique », cependant rarement limitée au système limbique. Elle entraîne à la fois des symptômes neurologiques et psychiatriques dont des hallucinations, des troubles cognitifs, l’épilepsie, des troubles moteurs, et de la conscience. Cette réaction potentiellement mortelle bénéficie cependant d’immunothérapies efficaces, à condition d’être diagnostiquée et traitée à temps.
L’auteur note que
le VPH peut provoquer des cancers et que l'encéphalite anti-récepteurs NMDA est associée à certaines de ces tumeurs, chez les hommes et chez les femmes.
Des études plus récentes, citées également par le chercheur, suggèrent que le stress pourrait causer la maladie et la gestion du stress pourrait prévenir les rechutes. Outre les tumeurs et le stress, certaines vaccinations peuvent également déclencher une encéphalite aux récepteurs anti-NMDA -et d’autres types d’encéphalite.
Des cas de vaccination anti-HPV ayant déclenché des encéphalites à récepteurs anti-NMDA ont été rapportés, mais le mécanisme sous-jacent reste mal compris. D’autres effets indésirables rares ont été recensés, dont le syndrome de fatigue chronique, les troubles orthostatiques posturaux, le syndrome de tachycardie et le syndrome de douleur régionale complexe (SDRC). Par rapport à ces événements indésirables, seuls quelques cas d'encéphalite à récepteurs NMDA associés à la vaccination contre le HPV ont été rapportés.
L’étude examine le mécanisme sous-jacent, d'un point de vue moléculaire, à l’aide d’analyses de biomarqueurs microARN (miARN). Des analyses d'arbre phylogénétique et de similarité explorent ainsi la relation entre les biomarqueurs miARN associés au VPH ou aux vaccins associés et à l’encéphalite anti-récepteur NMDA par rapport à l’ensemble des miARN. Cette analyse conclut que même si le risque que le HPV ou le vaccin déclenche une encéphalite à récepteurs anti-NMDA reste extrêmement rare, un lien entre l'encéphalite à récepteurs anti-NMDA et la vaccination contre le VPH ne peut être exclu.
La recherche souligne donc le besoin de vigilance et appelle à réaliser une évaluation des récepteurs anti-NMDA chez les personnes qui développent des symptômes psychiatriques ou neurologiques après la vaccination contre le HPV.
L’étude ne remet évidemment pas en cause l’importance de la vaccination anti-HPV qui peut permettre de réduire jusqu’à 75 % l’incidence des cancers du col.
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