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VACCINATION : Le patch, l’autre moyen de vacciner sans injecter

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 1 semaine
PNAS
Ce patch vaccinal à micro-aiguilles semble surpasser, en termes d’efficacité, l’injection classique et apporter une meilleure protection qu'un vaccin typique (Visuel Université de Caroline du Nord à Chapel Hill).

Avec l’épidémie de COVID-19, de nombreuses équipes ont entrepris des recherches sur un vaccin nasal, ou des rappels vaccinaux intranasaux, cette équipe de l’Université de Stanford et de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill nous présente aujourd’hui, dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine, un patch vaccinal, imprimé en 3D, et qui permet lui-aussi, une vaccination sans injection et plus efficace que par injection. La facilité et l'efficacité de ce patch vaccinal ouvrent la voie à un nouveau mode de vaccination, indolore, non-invasif et auto-administrable.  

 

Il s’agit d’un patch à micro-aiguilles, une technique en fort développement que ce soit pour l’administration de médicaments ou de vaccins, ou la surveillance et le diagnostic. Cependant, ce patch vaccinal à micro-aiguilles semble surpasser, en termes d’efficacité, l’injection classique et apporter une meilleure protection qu'un vaccin typique.

La peau est pleine de cellules immunitaires.

Les micro-aiguilles imprimées en 3D alignées sur un patch en polymère et à peine assez longues pour atteindre la peau pour administrer le vaccin se dissolvent dans la peau. La réponse immunitaire résultant du patch vaccinal s’avère 10 fois supérieure à celle du vaccin injecté révèle cette étude préclinique, menée chez la souris :

 

  • le patch vaccinal a généré une réponse significative en anticorps spécifiques aux lymphocytes T et à l'antigène 50 fois supérieure à une injection sous-cutanée.

 

« En développant cette technologie, nous espérons jeter les bases d'un développement mondial encore plus rapide de vaccins, à des doses plus faibles, sans douleur ni anxiété », résume Joseph M. DeSimone, auteur principal de l'étude, bioingénieur en technologie d'impression 3D et professeur de médecine translationnelle et de génie chimique à l'Université de Stanford.

 

La perspective d’une réponse immunitaire accrue rejoint celle d’une économie de dose, le patch vaccinal utilisant une dose plus faible pour générer une réponse immunitaire similaire à celle d'un vaccin injecté.

Enfin, si les patchs micro-aiguilles sont étudiés depuis des décennies, ces travaux permettent de surmonter certains défis : grâce à l'impression 3D, les micro-aiguilles peuvent être facilement personnalisées pour développer différents patchs vaccinaux contre la grippe, la rougeole, l'hépatite ou les vaccins COVID-19.

 

« Notre approche nous permet d'imprimer directement en 3D les micro-aiguilles, ce qui nous donne une grande latitude de conception pour fabriquer les meilleures micro-aiguilles du point de vue des performances et des coûts.(…) L'une des plus grandes leçons que nous ayons apprises pendant la pandémie est que seule l'innovation dans les sciences et la technologie peut permettre une réponse mondiale rapide et efficace ».