VIOLENCE : Elle donne aussi des allergies
Cette étude de l’Université de Birmingham menée auprès de femmes exposées à la violence domestique ou intrafamiliale, confirme que ces femmes ont un risque accru d'asthme et d'autres formes d’allergies. L’étude, publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology rappelle la plus grande vulnérabilité des personnes maltraitées à de nombreux problèmes de santé, comme les maladies mentales bien sûr, mais aussi aux maladies auto-immunes.
L’auteur correspondant, le Dr Joht Singh Chandan de l'Université de Birmingham résume ainsi « après ajustement avec les facteurs de confusion possibles, l’étude révèle que ces femmes victimes de violence domestique et de maltraitance ont un risque accru de plus de 50 % de développer des maladies atopiques :
Cette étude de cohorte rétrospective a identifié des femmes sans antécédent de maladie atopique entre le 1er janvier 1995 et le 30 septembre 2019 à partir d’une base de données britannique de soins primaires. Un code était utilisé pour identifier les patientes exposées. Au total l’étude a suivi 13.852 participantes victimes de violence domestique et 49.036 femmes témoins non exposées. Les victimes et les témoins ont été appariés par âge et par niveau socio-économique. Les maladies atopiques prisés en compte comprenaient l’asthme, la dermatite atopique et la rhinoconjonctivite allergique. Au cours du suivi de 3 ans environ,
- 967 femmes exposées à la violence ont développé une maladie atopique, ce qui correspond à un taux d’incidence de 20/1.000 années-personnes ;
- vs 2.607 femmes non exposées (taux d'incidence : 13/1.000 années-personnes) ;
-
les femmes exposées encourent un risque accru de 52 % de maladie atopique
et précisément
- pour l’asthme : un risque accru de 69 %,
- pour la dermatite atopique : un risque accru de 40 %,
- pour la rhinoconjonctivite allergique : un risque accru de 63 %.
Encore une fois, ces données -d’association- montrent la vulnérabilité immunitaire des personnes exposées à la violence, et appellent à plus d’interventions de santé publique fondées sur des preuves pour lutter non seulement contre la violence domestique, mais aussi contre ses effets secondaires, dont font partie ces maladies atopiques.
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