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VRS : Découverte de signes d’alerte de complications

Actualité publiée il y a 15 heures 31 min 2 sec
Science Translational Medicine
Des chercheurs du Brigham and Boston Children’s Hospital viennent d’identifier des marqueurs d’infection plus grave au VRS (Visuel Adobe Stock 558408797)

Des chercheurs du Brigham and Boston Children’s Hospital viennent d’identifier des marqueurs d’infection plus grave au VRS : une augmentation des cellules NK dans les voies respiratoires des enfants atteints ainsi que d’autres altérations, qui suggèrent également que ces cellules pourraient contribuer à la gravité de la maladie. Ces nouvelles données publiées dans la revue Science Translational Medicine, qui suggèrent non seulement que ces voies cellulaires méritent une recherche plus approfondie mais désignent aussi un marqueur précieux du risque de complications.

 

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est la principale cause d’hospitalisation chez les jeunes enfants en raison de complications respiratoires telles que la bronchiolite et la pneumonie. Pourtant, on ne sait pas vraiment pourquoi certains enfants ne développent que des symptômes légers tandis que d’autres développent une maladie grave.

 

Chaque année, on estime que 101.000 enfants, âgés de moins de 5 ans meurent dans le monde à cause d’infections causées par le virus respiratoire syncytial (VRS).

 

Il aura fallu plus de 60 ans pour développer et approuver des vaccins contre le VRS qui peuvent désormais être utilisés pour immuniser à la fois les personnes âgées et les femmes enceintes dans l'Union européenne (UE). De plus, un anticorps monoclonal à action prolongée, le Beyfortus (nirsévimab) a été autorisé dans l’UE pour une utilisation chez les nourrissons.

Un lien entre les cellules NK et la sévérité de la maladie virale

L’étude tente de mieux comprendre ce qui se passe dans les cas plus graves d’infection à VRS, en analysant des échantillons des voies respiratoires et de sang de 47 jeunes patients infectés de manière à idetifier des changements spécifiques aux cas graves de VRS. Cette analyse constate :

 

  • une augmentation du nombre de cellules tueuses naturelles (NK) dans les voies respiratoires ;
  • des taux réduits de cellules NK dans le sang ;
  • les cellules NK apparaissent altérées tant dans leur apparence que dans leur capacité à remplir leur fonction immunologique consistant à tuer les cellules malades.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Melody G. Duvall à la fois médecin praticien aux prises avec la maladie au service de médecine pulmonaire et de soins intensifs du Brigham and Women’s Hospital (BWH) et chercheur, explique : « Les cellules NK sont des premiers intervenants importants lors d’une infection virale, mais ces cellules peuvent également contribuer à l’inflammation pulmonaire. Le même constat a été effectué chez les patients qui développent un COVID sévère, soit une augmentation des cellules NK dans leurs voies respiratoires ».