Dénutrition et prise en charge à domicile du sujet âgé (1/9)

La dénutrition n'est plus uniquement un problème de pays sous-développés. Toutes les tranches de la population peuvent en être atteintes, en lien avec des maladies chroniques ou aiguës et /ou avec la précarité. Elle est de mieux en mieux repérée et prise en charge, en institution notamment, chez les personnes âgées.

Sa prévalence serait de 30 à 50 % pour les sujets hospitalisés, de 15 à 38 % pour les sujets vivant en institution et de 4 à 10 % au domicile.

Les plans santé nationaux, PNNS (Plan National Nutrition Santé), Plan Alzheimer et les Plans régionaux de Santé Publique (PRSP)... mettent tous en avant son dépistage chez les personnes âgée tant en institution qu'au domicile.

Depuis trente ans, la population française est caractérisée par un vieillissement important et par une réduction de la mortalité des personnes âgées.

Alors que les sujets âgés peuvent être classés en trois catégories, les sujets âgés malades (10 %) dans un état de dépendance la plupart du temps irréversible, les sujets âgés robustes (70 %), avec un vieillissement réussi sans incapacité, et enfin les sujets âgés fragiles (20 %) à haut risque de déclin fonctionnel, le basculement dans la maladie est rapide en cas de dénutrition ou d'absence d'activité physique. La malnutrition protéino-énergétique, quel que soit son mécanisme, affaiblit l'organisme du sujet âgé en l'obligeant à puiser dans ses réserves. Elle entraîne fatigue, asthénie, amaigrissement, aggravation des pathologies en cours et peut aller jusqu'à mettre le pronostic vital en jeu.

Le repérage de cette fragilité est d'autant plus important que des interventions nutritionnelles adaptées peuvent éviter l'incapacité. La sensibilisation de tous les aidants formels ou informels est donc indispensable.

C. D.