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Soin des plaies en oncologie (1/6)

Article publié dans santé log Soins à domicile n° 38-39 le 01-06-2014

Les spécificités en oncologie

Une plaie n'est pas une pathologie en soi. Elle est liée à un acte (ex : chirurgical), à un traumatisme (choc, accident, lésions de grattage) ou à une ou plusieurs pathologies sous-jacentes, dont le cancer. Le processus de cicatrisation est un phénomène naturel et complexe, divisé en plusieurs phases, une phase inflammatoire et de détersion, une phase de bourgeonnement allant jusqu'à l'épidermisation et une phase de remodelage cicatriciel. Chacune de ces étapes peut être ralentie par des facteurs de retard de cicatrisation et / ou par des défauts de soins. Ces dernières années, d'autres facteurs de retard de cicatrisation ont été mis en évidence, jusqu'alors mal connus ou méconnus. On peut citer la présence en excès de certaines métalloprotéases matricielles (MMP), ou de biofilm, ou encore l'utilisation d'antiseptiques sur de trop longues périodes. L'évolution vers la cicatrisation s'avère ainsi une cascade complexe d'enchaînements cellulaires, sensible à l'hôte et à son environnement (ex : hyperpression, températures extrêmes, hygiène). Le soin va venir s'inscrire comme un support à ce phénomène physiologique parfois altéré, pour accompagner la cicatrisation et / ou la rendre possible. Il doit donc prendre en compte la plaie, mais aussi le patient dans sa globalité, ainsi que les effets de ses traitements. Ainsi, en oncologie, de nombreux traitements vont retarder la cicatrisation. Le soin des plaies en oncologie devra donc prendre en compte ces spécificités.

Rédaction : Isabelle Fromantin, Infirmière experte Plaies et cicatrisation, PhD, Institut Curie.

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