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CHIMIOTHÉRAPIE: Un exercice adapté pour réduire les neuropathies

Actualité publiée il y a 8 années 6 mois 2 semaines
ASCO

Pratiquer l’exercice physique prévient et réduit le risque de cancer et, après un diagnostic, est associé à une survie prolongée et à une qualité de vie améliorée. Une étude de la « Penn » avait révélé que l’exercice stimule la lutte contre la tumeur en cas de chimiothérapie, cette nouvelle recherche de l'Université de Rochester, présentée à l’ASCO, la réunion annuelle de l'American Society of Clinical Oncology, souligne un autre grand bénéfice d’un exercice adapté, en cas de chimiothérapie: un exercice adapté et personnalisé permet aussi de réduire la neuropathie dans les mains et les pieds.

Certaines chimiothérapies provoquent une neuropathie et on estime que 60% des patients atteints d'un cancer du sein et d'autres tumeurs solides vont souffrir de cet effet secondaire. L'étude menée sur plus de 300 patients atteints de cancer a regardé les effets de l'exercice sur les symptômes neuropathiques. Le groupe « exercice » ayant pris part à un programme de 6 semaines de marche avec pratique d'exercice de résistance, à la maison.


· Le groupe « exercice » présente moins de symptômes de neuropathie (moins de sensations de chaleur, de brûlure, des picotement, d'engourdissements et/ou de sensibilité au froid)

· avec des effets tout particulièrement bénéfique pour les patients les plus âgés.

Il s'agit d'un programme d'exercice spécialisé, appelé EXCAP (Exercise for Cancer Patients), évalué par plusieurs essais cliniques. Lors de la précédente Réunion de l'ASCO, en 2015, un essai contrôlé randomisé, mené sur 619 patients a montré que le programme EXCAP permet de réduire l'inflammation chronique et les troubles cognitifs chez les patients traités par chimiothérapie. L'équipe décrit l'exercice comme un traitement à large spectre qui impacte de nombreuses voies biologiques et psychosociales simultanément, dont les circuits du cerveau, l'inflammation…alors que les médicaments visent une cible spécifique. Il s'agira donc de mieux comprendre les voies activées par l'exercice, en cas de cancer et de chimiothérapie.

L'auteur principal, le Dr Karen Mustian, professeur à l'Université de Rochester, rappelle qu'il y a quelques années encore, médecins et patients voyaient l'exercice presque comme un danger en cas de cancer. « Maintenant, nous savons que pratiqué correctement, l'exercice apporte des bénéfices mesurables. Sous condition de personnaliser l'exercice aux besoins de chaque patient ».


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