CANCER du COL: Un dépistage régulier réduit de moitié le risque de décès associé
Un risque accru de mortalité pour les femmes qui « ne font pas ce qu’il faut » soit un dépistage régulier par frottis, tous les 2 à 3 ans, en particulier entre les âges de 25 et 64 ans, c’est ce que dénonce cette étude britannique, qui appelle les professionnels à mieux inciter au dépistage : au seul Royaume-Uni, la vie de centaines de patientes aurait pu être épargnée. Des données présentées dans le British Journal of Cancer.
Le cancer du col de l'utérus est lié à une infection à papillomavirus humain transmise par voie sexuelle. En France, il touche chaque année environ 3.000 femmes et est à l'origine de 1.000 décès. Le dépistage de ce cancer par frottis cervico-utérin a montré son efficacité mais environ une femme sur deux ne réalise pas ou pas assez régulièrement de frottis. Les recommandations sont, en fonction de l'âge, d'effectuer ce dépistage entre tous les 3 à 5 ans. Les principales raisons de cette faible adhésion, en France comme au Royaume-Uni, sont les difficultés d'accès ou les réticences vis-à-vis de l'examen gynécologique et l'absence de dépistage organisé. Cette étude, britannique, a regardé à nouveau l'impact du dépistage sur les taux de diagnostics et de décès par cancer du col utérin.
Les chercheurs du Centre de Prévention du Cancer du Wolfson Institute of Preventive Medicine (Londres) ont analysé les données de dépistage de 11.619 femmes diagnostiquées avec un cancer du col vs des femmes témoins appariées exemptes de cancer. Plus d'un tiers de ces participantes avait été diagnostiqué entre 35 et 49 ans, et plus d'un tiers avec un cancer de stade 1A encore limité au col utérin.
· Un dépistage régulier est associé à une réduction de 67% du risque de diagnostic de cancer à stade précoce, et de 95% de risque de diagnostic de cancer à stade avancé (stade 3),
· en l'absence de dépistage, le nombre de cancers diagnostiqués chez les femmes admissibles au dépistage serait double,
· si toutes les femmes admissibles étaient régulièrement examinées, il y aurait environ un tiers en moins de cancers,
· élargir le dépistage aurait un impact élevé chez les femmes âgées de 50 à 64 ans, chez qui le risque de cancer apparaît multiplié par 4 en l'absence de dépistage. Si toutes les femmes de ce groupe d'âge effectuaient ce dépistage, le taux de cancer serait réduit de moitié.
· En l'absence de dépistage, les décès par cancer du col seraient :
- 4 fois plus élevés chez les femmes âgées de 35 à 49 ans
- 5 fois plus élevé chez les femmes âgées de 50 à 64 ans
· Si toutes les femmes effectuaient le dépistage régulièrement, les décès par cancer du col seraient :
- réduits de plus de la moitié chez les femmes âgées de 35 à 49 ans,
- réduits des 2 tiers chez les femmes âgées de 50 à 64 ans.
On retiendra donc, un nombre de décès par cancer du col chez les femmes de plus de 35 ans multiplié par 4 à 5 si le dépistage n'existait pas et une réduction de la moitié aux deux tiers de la mortalité si toutes les femmes admissibles effectuaient régulièrement ce dépistage. Des résultats qui suggèrent la mise en œuvre d'initiatives d'incitation au dépistage de l'ensemble des femmes admissibles.
Autres actualités sur le même thème
DIABÈTE de type 1 : Les lymphocytes T permettent de le détecter
Actualité publiée il y a 1 année 2 moisTUMEUR : Maligne ou bénigne ? Des neurones tactiles pour un diagnostic rapide
Actualité publiée il y a 2 années 3 moisCANCER : Ses deux facteurs majeurs sont…
Actualité publiée il y a 2 années 2 moisCOVID-19 : Les performances des tests sérologiques en question
Actualité publiée il y a 4 années 3 mois